Jurisprudence

LA PRIÈRE DES SIGNES (Çalât al-Âyât)

 

Article 520: La Prière des Signes (Âyât) est obligatoire dans les situations suivantes :

I et II. L’éclipse solaire et lunaire : même si l’éclipse du soleil ou de lune est partielle, et même si cet événement ne provoque aucune peur.

III. Le tremblement de terre : même s’il ne provoque aucune peur, par mesure de précaution obligatoire.

IV. Le tonnerre et les éclairs, les cyclones rouges et noirs, et d’autres événements célestes semblables qui effraient habituellement la plupart des gens. Et la précaution recommandée veut qu’on ne néglige pas de faire la Prière des Signes à l’occasion de certains événements terrestres (par exemple, si l’eau de mer s’éloigne, ou que la montagne s’effondre, ce qui provoque normalement une certaine peur chez les gens).

Article 521: Si plus d’un événement qui commande l’obligation de la Prière des Signes survient en même temps, on doit faire une Prière des Signes pour chacun d’eux. Par exemple, si un tremblement de terre se produit en même temps qu’une éclipse solaire, on doit faire une Prière des Signes pour chacun de ces deux événements.

Article 522: S’il devient obligatoire pour une personne de faire un certain nombre de Prières des Signes, à titre de qadhâ’ (obligation retardée), il n’est pas nécessaire qu’elle spécifie, lorsqu’elle accomplit les Prières manquées, pour quel événement particulier cette Prière est faite.

Article 523: L’accomplissement de la Prière des Signes n’est obligatoire que pour les résidents (les personnes qui ont leur domicile dans la ville où se produit l’événement qui rend obligatoire cette Prière); il n’est pas obligatoire pour les habitants des autres villes.

Article 524: L’horaire de la Prière des Signes commence avec le début de l’éclipse et continue jusqu’à ce qu’elle prenne fin. Mais, par mesure de précaution recommandée, on ne doit pas retarder l’accomplissement de cette Prière jusqu’à ce que l’éclipse commence à disparaître, lors même qu’on pourra la terminer avant sa disparition totale.

Article 525: Si une personne retarde l’accom- plissement de la Prière des Signes jusqu’à ce que le soleil ou la lune commence à sortir de l’éclipse, elle peut l’accomplir avec l’intention de adâ’ (à temps), mais si elle accomplit cette Prière après que l’éclipse aura complètement disparu, elle devra le faire avec l’intention de qadhâ’ (à titre tardif).

Article 526: Si une femme se trouve en période de lochies (nifâs) ou de règles (haydh) au moment où se produit une éclipse de soleil ou de lune, tonnerre, un éclair, ou tout autre phénomène semblable, il n’est pas obligatoire pour elle d’accomplir la Prière des Signes, ni à temps (adâ’), ni ultérieurement (qadhâ). 

Le mode d’accomplissement de la Prière des Signes

Article 527: La Prière des Signes consiste en deux rak’ah (unités) dont chacune comporte cinq inclinations (rukû‘). Voici le mode d’accomplissement de cette Prière :

Après avoir formulé l’intention d’accomplir la Prière, on doit prononcer le takbîr(dire « Allâhu Akbar« ), réciter ensuite la Sourate al-Hamd, suivie d’une autre Sourate complète, et s’incliner. Puis on doit se redresser, et réciter la Sourate al-Hamd suivie de n’importe quelle autre Sourate, puis s’incliner à nouveau. On doit répéter ceci à cinq reprises, et à la suite de la cinquième inclination, on doit accomplir deux Prosternations, puis se relever pour faire la seconde rak’ah de la même façon que la première. Puis on récite le tachahhud et le salâm.

Article 528: La Prière des Signes peut être accomplie également de la façon suivante : après avoir formulé l’intention d’accomplir la Prière des Signes, prononcé le takbîr, et récité la Sourate al-Hamd, on peut réciter un cinquième d’une autre Sourate (qu’on divise en cinq parties), au lieu d’une Souratecomplète, et on s’incline ensuite. Puis on se redresse pour réciter une deuxième partie de la Sourate ainsi divisée en cinq (sans réciter la Sourate al-Hamd), et on s’incline de nouveau. Ceci est répété à cinq reprises, et on doit avoir terminé la récitation de toute la Sourate avant d’accomplir la cinquième inclination. Par exemple, si la Sourate choisie est la Sourate al-Ikhlâç, on doit dire : « Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm« , puis s’incliner. Ensuite, on se relève, et on dit : « Qul Huwallâhu Ahad« . On fait alors une deuxième inclination. On se redresse à nouveau, et on dit : « Allâh-uç-Çamad« , puis on s’incline une troisième fois. Puis, après s’être redressé à nouveau, on doit dire : « Lam yalid wa lam yûlad » et s’incliner. Puis on se redresse encore pour dire : « Wa lam yakun lahu kufwan ahad« . On fait alors la cinquième inclination. Ensuite, on doit se redresser avant d’accomplir les deux Prosternations, puis se relever pour une seconde rak’ah de la même façon que la première, et on doit achever la Prière par la récitation habituelle du tachahhud et du salâm après la seconde Prosternation de la seconde rak’ah.

Article 529: Il est également permis de diviser une Sourate en moins de cinq parties. Mais dans ce cas, il est nécessaire de réciter la Sourate al-Hamd avant l’inclination suivante, lorsqu’on aura terminé la récitation de l’autre Sourate.

Source : Le Guide Pratique du Musulman de l’Ayatollâh Sayyed Ali Al-Sistâni

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