Saint Coran

Le Coran Et La Science..

On peut envisager le Coran sous différents angles, selon la perspective dans laquelle on se place. L’un d’entre eux pourrait concerner les aspects esthétiques et artistiques du Coran. De ce point de vue on ne considère que l’apparence du Coran, sa qualité formelle, et sa richesse littéraire au niveau de l’expression. Là, on constate que le saint Coran se particularise extraordinairement par sa beauté de style, sa grâce d’expression et la puissance de son langage. La forme est hautement poétique, mais sans être de la poésie qui est toujours mêlée d’hyperboles poétiques imaginaires. Par ailleurs, la majesté du texte coranique ne peut être considérée que purement paradisia, du fait que sa beauté sonore est le summum du lyrisme- lyrisme d’une nature d’attraction spirituelle, extralinguistique dont le ressentir ne se limite pas à la frontière conventionnelle d’aucune culture, d’aucune nationalité. C’est ainsi qu’un lecteur familier au langage coranique, s’enthousiasme profondément pour son charme et sa beauté sans exemple.
Mais ce qui nous intéresse actuellement et nous allons l’esquisser brièvement dans les pages qui suivent, c’est plutôt l’aspect scientifique du Coran. Il faut tout d’abord souligner que le Saint Coran n’a pas pour but de mettre en lumière les faits scientifiques en révélant tous les facteurs en jeu qui dominent la totalité phénoménale de notre monde et qui à leur tour, sont soumis à un système rigoureux de lois. Il ne faut pas non plus attendre qu’il suive l’étude détaillée des thèmes scientifiques dans ses diverses branches et qu’il analyse les points obscurs, jusqu’à l’heure inintelligibles à la pensée humaine.
De fait, l’homme porte en lui-même les dons divins: la raison et la pensée qui le rendent capable d’aller jusqu’à l’extrême de sa puissance intellectuelle, pour chercher, de s’efforcer de découvrir les moyens lui permettant la domination de toute force qui réside dans la nature et de l’utiliser dans l’intérêt de l’humanité. En effet, l’objectif suivi par le Coran consiste à rendre à l’homme toute sa noblesse et sa dignité, le fait élever comme l’individu responsable, le fait évoluer sous ses multiples dimensions, et encore épanouit à l’intérieur de lui-même toutes valeurs humaines et spirituelles. L’épanouissement d’un tel homme nécessite, d’une part, la transformation profonde de celui-ci, la négation totale de toute antivaleur futile pouvant enchaîner l’esprit humain, et de l’autre, la substitution des valeurs constructives, d’où l’invitation du Coran avec l’insistance à la réflexion, à la contemplation, au réalisme, à la libération de l’esprit des jougs.
Voilà pourquoi, le premier verset révélé à Mohammad fut un éloge quasi adoratif de la plume. De même qu’on trouve dans le Coran à des appels fréquents et variés, en faveur de la science et de la connaissance. L’allusion répétée du Coran à la nature comme une source de connaissance, est d’ailleurs, tout à fait significative.
D’après les témoignages historiques, ce fut ce point de vue coranique qui déclencha l’essor majestueux des mouvements scientifiques au sein de la communauté musulmane, lesquels entraînèrent l’épanouissement de la civilisation universelle. A ce sujet le grand penseur islamique Iqbâl Lahouri a bien illustré le fait(1). »La naissance de l’Islam est la naissance de l’intelligence inductive. Dans l’Islam, la prophétie atteint sa perfection (…) ceci implique la fine compréhension que la vie ne peut être tenue à jamais en lisière, qu’afin d’atteindre une pleine conscience de soi, l’homme doit finalement être livré à ses propres ressources ». L’appel constant dans le Coran à la raison et à l’expérience, et l’importance qu’il attribue à la nature et à l’histoire en tant que source de connaissance humaine, constituent autant d’aspect divers de la même idée de finalité. Cette idée, cependant, ne signifie pas que l’expérience mystique qui, qualitativement, ne diffère pas de l’expérience du prophète, a maintenant cessé d’exister comme fait vital. En réalité, le Coran considère à la fois « anfus » le soi, et « afaq », le monde comme source de l’expérience, mais l’expérience intime est seulement une des sources de la connaissance humaine. Selon le Coran, il existe deux autres sources de connaissance: la nature et l’histoire au sens large du terme. A vrai dire, toute tentative scientifique visant la valorisation de la sagesse et de la connaissance qui aboutirait enfin, à l’émancipation de l’esprit humain, du joug de servitudes ou de préjugés, est strictement recommandée par l’Islam. En un mot, ce qui cherche le Coran, c’est la mise en valeur, la libre initiative de la pensée. Alors que le Coran comporte en lui-même le noyau de connaissances, en i fonction de tout ce qui pourra servir comme une clé à l’enrichissement de connaissances; il révèle d’ailleurs, certains mystères qui entourent notre monde visible. Il ne faut pas perdre de vue que tout ce que le Coran apporte de science est revêtu de forme accessible aux plus communes capacités intellectuelles du temps, afin que chaque génération, en fonction des progrès scientifiques de l’époque, le comprenne. Mais les réalités scientifiques que nous apporte le saint Coran sont tellement profondes et éblouissantes que l’on ne peut pas les attribuer aux bagages de connaissances, du temps de la révolution du Coran, et on ne peut pas, non plus, les considérer comme un fait du hasard. Car on constate que parallèlement à la découverte scientifique et à l’élargissement du savoir humain, ces réalités s’avèrent et se montrent plus justes que jadis. A l’heure actuelle, l’homme bénéficie d’un riche patrimoine culturel et scientifique, issu de réflexions et de nombreux grands savants qui, de génération en génération, ont consacré leur vie à l’étude et à la recherche, s’efforçant ainsi de percer Les secrets de l’être, du monde.
Mais, de toute évidence, à l’époque de la révélation du Coran, renommé par son obscurantisme. La pensée humaine n’était pas en mesure de connaitre le monceau de mystères entourant le cosmos et la nature. Appréhender ces secrets, pénétrer au fond de cette contrée à la fois étendue et inconnue fut impossible. Pourtant, en ce qui concerne la cosmogonie, le Coran essaie de l’illustrer explicitement où il le faut, quant aux réalités dont la compréhension fut difficile pour l’esprit obtus et rude d’autrefois, il se contente d’allusion sous la forme de métaphore, toujours en conformité avec les conditions du cycle cosmique et humain, afin que les conditions antérieures favorisent la saisie de ces réalités, quand la maturité intellectuelle et l’évolution du savoir humain atteignent un degré suffisant.
C’est ainsi que les chercheurs et les grands penseurs islamiques sont parvenus à découvrir, de jour en jour, à la lumière de richesse de l’enseignement coranique, les diverses frontières nouvelles. Il est donc faux de croire qu’une telle richesse qui comble le Coran provient de pensée humaine. Le Dr. Vagliri, professeur à l’université de Naples a dit. « En plus de sujets variés qu’aborde le Coran, il prédit les événements à venir, de même qu’il raconte avec une clarté impressionnante, l’histoire jadis méconnue du monde. On observe, d’ailleurs, les multitudes de versets coraniques traitant les lois de la nature et scrutant les diverses branches scientifiques. L’exactitude et l’absence d’erreurs dans les sujets abordés sont tels que les hommes de sciences, les philosophes, et les politiciens sont obligés de s’agenouiller devant le Coran »(2).
Il faut avoir présent à l’esprit que l’allusion du Coran aux faits scientifiques doit être considérée comme tout à fait accessoire. Le motif principal concerne d’autres objectifs nobles ayant rapport à la perfection de l’homme. Par conséquent, on ne peut le considérer comme un ouvrage technique et spécialisé dans le domaine de la science. Le Coran suggère certaines réalités relatives aux phénomènes qui touchent directement l’être, l’homme et ce qui l’entoure, sans en faire expressément une mention détaillée. Là, le but du Coran consiste à exposer les facteurs dont dépendent la vie matérielle et spirituelle de l’homme pouvant contribuer au juste équilibre entre les aspirations humaines, lui garantissant une existence saine, fertile, et une perfection sublime.
En ce qui concerne la cosmogonie, l’hypothèse la plus célèbre est celle de Laplace. Selon cette hypothèse, le système solaire proviendrait d’une nébuleuse primitive entourant comme d’une atmosphère un noyau fortement condensé d’une température très élevée, et tournant d’une seule pièce autour d’un axe passant par son centre. Le refroidissement des couches extérieures, joint à la rotation de l’ensemble, aurait engendré dans le plan équatorial de la nébuleuse des anneaux successifs qui auraient donné les planètes et leurs satellites, tandis que le noyau central aurait formé le soleil, par condensation en un de ses points, la matière de chacun de ces anneaux aurait donné naissance à une planète qui, par le même processus, aurait engendré, à son tour, des satellites. Bien ; que certaines notions de cette hypothèse aient été contestées, à la suite d’autres découvertes et recherches, les savants sont d’accord pour dire que à l’origine de la genèse, la terre et les cieux composaient une masse unie à l’état gazeux, et se sont séparés à la suite d’un processus. Depuis des siècles, le saint Coran évoque cette idée:
Il s’est établi ensuite vers la création du ciel qui était alors une fumée gazeuse﴿ Sourate Foussilat[41:10].
Et encore:
Les mécréants n’ont ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Nous les avons ensuite séparés, et nous avons créé, à partir de l’eau, toute chose vivante. Ne croient-ils pas﴿ Sourate Les Prophètes [21:30].
George Gamow, le célèbre astrophysicien soulève ce point important: « Le soleil, cet astre producteur et émetteur d’énergie est constitué de gaz condensables »(3).
C’est le soleil qui a émis les gaz dont le refroidissement a donné naissance aux planètes. Comment et par l’intervention de quelle main mystérieuse, cette masse torride et éruptive s’est-elle formation? Qui a fourni les matières nécessaires pour sa formation? Ces questions que l’on se pose, quant à la formation de la lune et d’autres planètes de notre système solaire, constituent la base fondamentale des hypothèses cosmogoniques. Ce sont des énigmes qui ont préoccupé les savants et les astronomes.
Janse, le grand savant anglais, à son tour, a lancé l’hypothèse suivante: « Des milliards d’années auparavant, au cours du passage d’une « étoile » à proximité de notre soleil, une immense nébuleuse se répandit à l’intérieur de cette planète, à la suite de quoi une masse de matière se forma et se dégagea de notre soleil. Celle-ci prit ensuite la forme d’une longue cigarette, puis elle se divisa. Et enfin, au cours d’un processus, les parties les plus grandes donnèrent naissance aux planètes gigantesques, et d’autres parties aux plus petites. Référons, une autre fois, à la notion coranique concernant la cosmogonie où il fait allusion à la « fumée gazeuse », et au processus de la séparation des cieux et de la terre, mentionné plus haut. La révélation de ces mystères, à l’époque d’obscurantisme, et l’affirmation scientifique de données coraniques à nos jours, ne signifient-ils pas que le Coran a pris sa source de l’Omniscience divine?
Un des problèmes scientifiques les plus délicats qui a « d’ailleurs » préoccupé les astrophysiciens pendant longtemps et qui ne fut pas mis en lumière avant le vingtième siècle, c’est l’expansion permanente de l’univers. Quant au Coran, il a déjà remarqué ce phénomène ahurissant et nous a fourni ainsi une autre preuve cohérente de sa profondeur grandiose:
« Et le ciel, nous l’avons construit renforcé. Et c’est encore nous l’élargisseur » dans le verset précédent, comme on le voit, fait allusion à une réalité, c’est-à-dire l’expansion de l’univers et la fuite de galaxies, que se voit confirmer onze siècles plus tard! A vrai dire, Edwin Hubble, dès 1924, observait que certaines régions de l’espace où la matière cosmique interstellaire est plus dense, et que l’on tenait généralement pour des nébuleuses gazeuses appartenant à la Voie lactée, étaient en réalité des galaxies entières, peuplées de milliards d’étoiles analogues à notre voie lactée et prodigieusement éloignées. D’après le « grand livre de Sciences », l’image que l’on peut se former de la création de l’univers serait la suivante(4): à l’origine, toute la matière qui constitue aujourd’hui l’univers était condensée en un gigantesque amas primordial qui explosa violemment. A un certain stade de température et de densité, la matière diffuse se serait condensée en galaxie, et celle-ci serait toujours en train de fuir, selon les évaluations les plus récentes, fondées sur l’observation des amas globulaires contenant de très anciennes étoiles, les galaxies se seraient formées, il y a environ 13 milliards d’années. (5)

* LARI, Moussaoui, La Dernière Mission Divine, Édité près: Foundation of Islamic C.P.W. 21, Entezam St, Qum, Iran, Reproduit avec la permission par l’équipe de projet de L’Ahlul Bayt Digital Islamic Library.

Notes:

1- Igbâl, M. « La reconstruction de la pensée islamique », p. 146.
2- Vagliri, « La voix de l’Islam en Italie », p.55
3- G. Gamow, « L’Histoire de la Terre », p. 43
4- Janes, « L’Astronomie sans télescope », p. 83

5- Le grand livre de la science. p. 112

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