
J’ai cherché à me retrouver là-bas !!..
Cet article est le résumé de ma visite à l’école qui m’est chère, mon école où j’ai appris, Collège de l’Éducation et de l’Enseignement / Dweir / Sud du Liban..
Salutations de respect et d’amour à son administration et à toute la génération qui a enseigné et appris
là-bas !.
..Tous les détails magnifiques m’ont envahi, et je me suis vu avec ce joli tablier bleu et ma boîte à lunch (le sabet) accrochée à mon épaule, et à quelques pas, j’ai fixé mon cartable, mes yeux toujours rivés sur le début de la rue, attendant l’arrivée du bus scolaire qui m’y emmènerait !.
Je l’ai visitée lourd de sang, de larmes, de chagrin, de soucis, d’exil, et de nostalgie, j’ai souhaité que toutes ses portes soient grandes ouvertes, j’ai voulu voir tous les visages qui, jusqu’à ce moment, sont encore présents avec force dans mon esprit, devant moi.
J’ai souhaité entendre le joli bruit dans ses terrains de jeux et les doux moments de chahut dans ses couloirs.
Devant la classe de troisième primaire, je me suis arrêté, quatrième, cinquième, au collège, dans tout le collège, j’ai cherché à me retrouver là-bas, sur les vieilles bancs et parmi les camarades, j’ai demandé à mes enseignantes à propos d’un garçon nommé Mohamad, je leur ai demandé de moi, et le silence m’a répondu avec tendresse comme d’habitude : « Le voilà assis ici, celui-là court là-bas, il rit, il raconte, il crie, il pleure ! ».
J’ai observé tout et toutes les images se sont ravivées comme je les avais gardées et apprises, et en un instant, je me suis retrouvé !!..
Oui, me voici encore ici, rien n’a changé, les années n’ont pas passé, je ne me suis pas éloigné de ma place, je n’ai pas traversé le rivage triste de ma vie, ma joie n’a pas été tuée, mon rêve n’a pas été volé, mon cœur n’a pas allumé de braises et de colère, ma bataille n’a pas encore commencé pour se terminer !..
Je me suis plongé dans les bras de mon école, j’ai retrouvé mon enfance, la sérénité de l’esprit et de l’âme, les battements du cœur, l’alphabet de l’amour enfantin innocent, la peur de l’examen, l’heure de la distribution des « certificats » commencée par l’autorité du directeur et les déclarations de récompenses et de punitions !..
Combien j’aurais souhaité que ma visite dure plus longtemps, si ce n’était ma timidité, j’aurais abandonné tous mes fardeaux et mes préoccupations, et j’aurais crié, hurlé, couru, tombé, ri et pleuré, pleuré, pleuré !!.
Je ne mens pas en disant que ma visite à mon école a été la plus belle chose que je porterai dans mon sac et que je ramènerai à ma deuxième patrie.
Son empreinte restera dans mon cœur et son bel impact dans mon âme, et je resterai attaché à mon passé, lié à mon enfance, fuyant vers tous les endroits où mon âme se sent à l’aise et où mon cœur trouve la paix !
Cheikh Mohamad Assad Kanso
Paris / France
19 / 07 / 2021