La prière en assemblée
La recommandation de la prière en assemblée
Au nom de Dieu Le Miséricordieux Le très Miséricordieux
Chers frères et sœurs
D’après les hadiths authentiques du Prophète (pslf) et d’Ahl-ul-Beit (pe), il est recommandé d’accomplir les prières obligatoires en assemblée que de les accomplir individuellement.
Article 486 : Il n’est pas permis de s’abstenir de participer à une Prière en assemblée par insouciance, et il n’est pas convenable de délaisser une Prière en assemblée sans excuse valable.
Article 486 : Il est recommandé d’attendre pour participer à une Prière en assemblée, plutôt que d’accomplir la Prière individuellement, car une Prière en assemblée, même courte, est plus méritoire qu’une Prière, même prolongée, accomplie individuellement.
De même, une Prière en assemblée est préférable à une Prière individuelle qu’on accomplit dès le début de son horaire prescrit.
Article 488 : Lorsque quelqu’un, qui a déjà accompli sa Prière individuellement, voit qu’une Prière en assemblée va se tenir, il lui est recommandé de se joindre à cette Prière.
Quelles sont Les prières dont il est licite de les accomplir en assemblée ?
Il est recommandé d’accomplir les prières suivantes en assemblée :
1 – les cinq prières quotidiennes, même si elles sont à rattraper, et notamment les prières du matin, du crépuscule (Maghreb) et de la nuit (‘Icha).
2 – La prière du vendredi : elle doit être accomplie toujours en assemblée, puisqu’elle est invalide si le prieur l’accomplit individuellement.
3 – La prière des signes.
En revanche, les prières suivantes sont accomplies toujours individuellement :
1 – la prière du Tawaf (au pèlerinage ) est obligatoire, mais il est invalide de l’accomplir en assemblée, le prieur doit alors l’accomplir toujours individuellement.
2 – Les prières surérogatoires ne peuvent pas être accomplies en assemblée, excepté deux prières :
- La prière des fêtes du Ramadan (fitr) et du sacrifice (Adha).
- La prière qu’on l’accomplit pour solliciter la pluie dit «Salat al Istsqa).
Ces deux prières sont recommandées en assemblée, malgré qu’elles soient surérogatoires.
La manière de la prière en assemblée
– La prière en assemblée de l’imam est identique à la prière individuelle, seulement il doit formuler l’intention de la prière en assemblée, afin que sa prière soit considérée comme telle.
- Le ma’mûm « Celui qui prie derrière » doit, par précaution, ne pas réciter « la Fatiha » et la deuxième Sourate et se contenter par la Récitation de l’imam.
Cependant, s’il n’entend pas la Récitation de l’imam, même son murmure, il est autorisé, lors des prières dont la Récitation est à haute voix (Matin, crépuscule (Maghreb) et nuit ‘Icha) de Réciter, mais à voix basse.
En revanche, lors des prières du Midi (Duhr) et de l’après-midi (‘Asr), il doit ne pas réciter.
- le ma’mûm « Celui qui prie derrière » ne doit pas précéder l’imam par les actes de la prière. En revanche, il peut ne pas suivre l’imam par les paroles, excepté «Takbirat Al Ihram». Par exemple : Si l’imam récite lors de l’Inclination (Rukou’) « la grande Louange »: «Sobhana rabbi-yal-‘adhimi wa bihamdih» (Gloire à mon Seigneur le Sublime et louange à Lui), le ma’mûm «Celui qui prie derrière » peut réciter « la petite Louange » : «soubhanl-llah» (Gloire à Allah) trois fois ou bien « la grande Louange ».
Autre exemple : Si l’imam récite lors du Qunout une invocation, le ma’mûm, « Celui qui prie derrière» peut réciter une invocation différente, etc. En revanche, « Celui qui prie derrière » ne peut pas descendre à l’inclination, aux prosternations ou se lever de l’inclination, des prosternations, etc. avant l’imam.
Dans quels cas le prieur peut-il entamer la prière en assemblée lors de toutes les unités de prière ?
Les cas où le prieur peut entamer la prière en assemblée lors de toutes les unités de la prière sont les suivants :
a – Si le prieur arrive alors que l’imam est à la 1ère unité (Rik’a), elle peut joindre la prière en assemblée lorsque l’imam est debout en train de faire Takbirat-ul-Ihram (la première Takbir « dire Allah-ou-Akbar ») ou réciter la Fatiha ou la deuxième sourate ou bien lors de l’inclination (Rukou’), puis il finit sa prière en assemblée normalement avec l’imam.
b – Si le prieur arrive alors que l’imam est à la 2ᵉ unité (Rik’a), elle peut joindre la prière en assemblée lors que l’imam est debout en train de réciter la Fatiha ou la deuxième sourate ou bien lors de l’inclination (Rukou’), puis il complète cette unité (Rik’a) avec l’imam. Ensuite l’imam accomplit l’attestation (at Tachahoud), le prieur peut réciter par recommandation le qunût et le tachahhud avec l’imam et la précaution veut que pendant que l’imam récite le tachahhud, le prieur ne s’asseye pas à corps reposé, mais pose ses doigts et les plantes de ses pieds sur le sol tout en relevant ses genoux, comme s’il était en train de se remettre debout.
Lors de la 3ᵉ unité, l’imam récite les paroles prescrites (les quatre Tasbihs), le prieur qui a rejoint la prière doit réciter à voix basse la Fatiha et la deuxième Sourate puisqu’il est dans la 2ᵉ unité (Rik’a) et il rejoint l’imam, au plus tard, lors de l’inclination (Rukou’).
L’imam se lève pour la 4ᵉ unité, le prieur doit rester assis pour accomplir l’attestation (at Tachahoud) et il se lève pour la 3ᵉ unité, il récite les paroles prescrites (les quatre Tasbihs) et il rejoint l’imam, au plus tard, lors de l’inclination (Rukou’) et il complète cette unité (Rik’a) avec l’imam. Ensuite l’imam accomplit l’attestation (at Tachahoud) et les salutations (at Taslim) afin de finir la prière, le prieur attend et il ne s’asseye pas à corps reposé, mais pose ses doigts et les plantes de ses pieds sur le sol tout en relevant ses genoux, comme s’il était en train de se remettre debout, sans réciter l’attestation (at Tachahoud), et il se lève pour accomplir la 4ᵉ unité et finir la prière.
c – Si le prieur arrive alors que l’imam est à la 3ᵉ unité (Rik’a), il peut joindre la prière en assemblée. Alors, si l’imam est debout en train de réciter les paroles prescrites (les quatre Tasbihs), le prieur doit réciter la Fatiha et la deuxième Sourate à voix basse. Si l’imam est à l’inclination (Rukou’), le prieur rejoint la prière, mais il ne doit pas réciter la Fatiha et la deuxième Sourate, et il finit cette unité (Rik’a) avec l’imam. Lors de la 4ᵉ unité, l’imam récite les paroles prescrites (les quatre Tasbihs), le prieur qui a rejoint la prière doit réciter à voix basse la Fatiha et la deuxième Sourate puisqu’il est dans la 2ème unité (Rik’a) et il rejoint l’imam, au plus tard, lors de l’inclination (Rukou’) et il complète cette unité (Rik’a) avec l’imam. Ensuite l’imam est en train d’accomplir l’attestation (at Tachahoud) et les salutations (at Taslim) afin de finir la prière, le prieur récite l’attestation (at Tachahoud) de la 2ᵉ unité (Rik’a) et elle se lève pour accomplir la 3ᵉ et la 4ᵉ unité et finir la prière.
d – Si le prieur arrive alors que l’imam est à la 4ᵉ unité (Rik’a), il peut joindre la prière en assemblée lors que l’imam est en train de réciter les paroles prescrites (les quatre Tasbihs), dans ce cas-là, le prieur doit réciter la Fatiha et la deuxième Sourate à voix basse. Si l’imam est à l’inclination (Rukou’), alors le prieur rejoint la prière sans réciter la Fatiha et la 2ᵉ Sourate, et il complète cette unité (Rik’a) avec l’imam. Ensuite l’imam est en train d’accomplir l’attestation (at Tachahoud) et les salutations (at Taslim) afin de finir la prière, le prieur attend l’imam sans réciter l’attestation (at Tachahoud) et les salutations (at Taslim) et il se lève pour accomplir le reste de la prière.
Quelles sont les conditions requises pour être imâm de prière en assemblée ?
Il y a Plusieurs conditions requises pour l’imam de la prière en assemblée :
1 – Être Adulte
2 – Sain d’esprit.
3 – De naissance légitime. En conséquence, le fils d’adultère ne peut pas être l’imam d’une prière en assemblée.
4 – Duodécimain. En conséquence, l’imam de la prière en assemblée doit être imamite duodécimain.
5 – Juste. L’imam de la prière doit être quelqu’un pieux et juste, ses actes conforment avec le législatif islamique, pratique selon les obligations et les interdits cités dans la jurisprudence islamique.
En conséquence, il est invalide de prier derrière un imam qui commet même un petit ou grand péché.
Car cette personne est considérée comme « injuste » selon le terme de la jurisprudence islamique.
S’il s’est repenti de ses péchés, il redeviendrait juste et on pourrait le suivre dans une prière en assemblée.
– On prouve que quelqu’un est juste par plusieurs moyens :
- Par une connaissance personnelle : Lorsque le prieur sait que l’imam est un homme juste grâce à une longue fréquentation.
- Par deux témoins justes.
- Par tous les autres moyens qui prouvent qu’il est juste.
– Il est invalide de prier derrière un imam si le prieur ne le connait pas.
6 – Être un homme : L’imam doit être un homme si les prieurs sont des hommes uniquement ou des hommes et des femmes. Et dans le cas dernier, les femmes prient derrière les hommes.
Cependant, la femme peut être l’imam de la prière des femmes.
7 – Avoir la capacité de réciter la Fatiha et la deuxième Sourate correctement. En conséquence, si l’imam ne récite pas correcte par handicap ou par ignorance, le prieur ne doit pas prier derrière lui.
Quelques articles concernant l’imam et le ma’mûm « Celui qui prie derrière »
Article 513 : Celui qui prie derrière un imâm ne doit pas dire la takbîrat-ul-ihrâm avant l’imâm, et la précaution obligatoire veut même qu’il ne la dise pas tant que l’imâm n’aura pas fini de la prononcer complètement.
Article 514 : Il est permis au ma’mûm « Celui qui prie derrière » de prononcer toutes les autres récitations (excepté la Takbîrat-ul-ihrâm et les salutations (at Taslim) avant l’imâm, mais s’il entend celui-ci les réciter, ou s’il sait quand il les récite, il devrait, par précaution recommandée, éviter de les prononcer avant lui (l’imâm)
Article 515 : Si le ma’mûm «Celui qui prie derrière » se trouve en inclination et relève la tête par erreur avant que l’imâm n’ait terminé son inclination, il doit s’incliner de nouveau tout de suite, et dans ce cas l’inclination de trop qui est un élément fondamental (rukn) de la Prière n’invalidera pas celle-ci. Mais si l’imâm termine l’inclination et relève la tête avant que le ma’mûm se soit à nouveau incliné pour corriger son erreur, il doit, par précaution, considérer sa Prière comme étant invalide.
Article 516 : Si pendant la Prosternation, celui qui prie derrière l’imâm relève la tête par erreur, et qu’il remarque que l’imâm est encore en Prosternation, il doit se prosterner à nouveau, par précaution ; et même si cela se produit pendant les deux Prosternations, les Prosternations de trop effectuées dans ces conditions n’invalident pas la Prière, lors même qu’il y aura eu un ajout d’élément fondamental (rukn).
Article 518 : Si celui qui prie derrière un imâm relève la tête par inadvertance, lors d’une inclination ou d’une Prosternation, et qu’il omette de s’incliner ou de se prosterner à nouveau, soit involontairement, soit parce qu’il pense qu’il ne parviendra pas à rattraper l’inclination ou la Prosternation de l’imâm, sa Prière reste valide.
Article 519 : Si l’imâm récite par erreur le qunût ou le tachahhud dans une unité autre que celles dans lesquelles ils sont respectivement prescrits, celui qui prie derrière lui ne doit pas les effectuer, mais il ne doit pas non plus passer à l’étape suivante avant l’imâm, c’est-à-dire qu’il ne doit pas s’incliner avant l’imâm, pendant que celui-ci est en train de réciter le qunût indu, mais il doit attendre qu’il les ait terminés pour le suivre dans les autres actes de la Prière.
– Il doit que la distance entre l’endroit où l’imam se tient débout et l’endroit où « Celui qui prie derrière » se prosterne ne dépasse pas un pas.
– Il ne doit pas avoir une barrière entre l’imam et ceux qui prient derrière, entre les rangs ou bien entre les prieurs de même rang, comme un mur ou un rideau.
Que Dieu agrée vos œuvres, Louange à Dieu Seigneur de L’univers