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AL-Imam Al-Hassan Al-Mujtaba (as)

Préparé par Cheikh Mohamad Kanso

AL-Imam Al-Hassan Al-Mujtaba (as)

La naissance de lImam Al-Hassan

L’Imam Al-Hassan, fils d’Ali fils d’Abi Talib et de sa mère Fatima Zahra (as), fille du Prophète Muhammad (pslf), est né le quinzième jour du mois de Ramadan de l’année 3 AH, et il est dit : en l’an 2 AH à Médine la lumineuse. L’Imam Al-Hassan (as) a grandi dans l’ombre de la famille prophétique, le Messager d’Allah (pslf) étant son premier éducateur, lui accordant une grande attention. Le Prophète (pslf) a toujours souligné son amour et l’amour de son frère Hussein, car selon Abou Hourayra, le Prophète (pslf) a dit : « Celui qui aime Hassan et Hussein m’aime, et celui qui les déteste me déteste ».

Les vertus de l’Imam Al-Hassan (as)

Une vertu de l’Imam Al-Hassan (as) était sa préférence pour que les nécessiteux écrivent leurs besoins sur un morceau de papier. Interrogé à ce sujet, il répondit qu’il ne voulait pas que les demandeurs perdent leur dignité. On raconte qu’un homme de la région de Sham l’a insulté, mais l’Imam (as) lui a souri et lui a dit calmement : « Je pense que tu es un étranger. Si tu nous avais demandé, nous t’aurions donné ; si tu avais demandé conseil, nous t’aurions guidé ; si tu avais faim, nous t’aurions nourri ; si tu avais besoin, nous t’aurions aidé, ou si tu étais sans abri, nous t’aurions hébergé. » Le Syrien se sentit gêné et demanda pardon… Il était généreux (as) envers un groupe d’Ansars (habitants de Médine) qui voulaient vendre leur jardin, il l’acheta, puis après un certain temps, ils furent confrontés à une grande détresse financière, il le leur rendit sans rien demander en retour.

La page politique de l’Imam Al-Hassan (as)

L’Imam Al-Hassan (as) était un homme courageux, brave et généreux, qui ne connaissait pas la peur et n’hésitait jamais à faire des sacrifices pour faire avancer l’islam et élever sa parole. Il était toujours prêt à se battre dans le sentier de Dieu. Il combattait aux côtés de son père, l’Imam Ali (as) en première ligne sur les champs de bataille.

Les conditions de la réconciliation, ses raisons et ses clauses :

L’Imam Al-Hassan (as) a pris en charge le califat dans un contexte d’instabilité et de conflit, qui s’est intensifié à la fin de la vie de son père, l’Imam Ali (as).

Les guerres de Jamal, Siffin et Nahrawan, ainsi que les conflits entre les factions syriennes et les centres frontaliers en Irak, en Hijaz et au Yémen après l’arbitrage, ont suscité chez les partisans de l’Imam un désir de paix et de réconciliation. Ils ont vécu cinq ans sans déposer leurs armes, prêts à les reprendre pour une autre guerre. Après le martyre de l’Imam Ali et l’investiture d’Al-Hassan au califat, ce phénomène s’est accentué, notamment lorsque Al-Hassan les a appelés à se préparer pour la guerre à Sham, une réponse qui fut très lente.

Malgré le fait que l’Imam Al-Hassan (as) ait pu ensuite préparer une armée importante pour la guerre contre Muawiya, cette armée était destinée à être vaincue avant même d’affronter l’ennemi en raison des divers courants qui la traversaient. Cette armée comprenait en ses rangs des individus préférant combattre Muawiya par tous les moyens, certains d’entre eux étaient des instigateurs de troubles et avides de butin, d’autres étaient des sceptiques et des individus suivant aveuglément les chefs de leurs tribus. Ces chefs tribaux s’étaient vendus à Muawiya, qui avait écrit à beaucoup d’entre eux pour les convaincre d’abandonner l’Imam Al-Hassan (as) et de le rejoindre. La plupart des partisans d’AL-Hassan n’ont pas pu résister à cette tentation et ont écrit en promettant de le livrer vivant ou mort.

Lorsque l’Imam Al-Hassan (as) a vu cette réalité désastreuse, il a constaté que les conditions psychologiques et sociales en Irak rendaient la société incapable de relever les conséquences de la lutte et de remporter la victoire. Il a vu que la guerre coûterait l’éradication des fidèles parmi ses partisans, tandis que Muawiya bénéficierait d’une victoire décisive. À ce moment-là, il a été contraint de conclure un accord avec des conditions telles que :

1-Remettre le pouvoir à Muawiya, à condition qu’il agisse selon le Livre de Dieu et la Sunna de Son Prophète (pslf)

2- Que le califat revienne à L’Hassan (as) après Muawiya, et si Al-Hassan n’est plus en vie, alors à son frère Al-Hussein (as).

3- Que Muawiya cesse d’insulter l’Imam Ali (as) et ne mentionne Ali qu’en bien.

4- Que les partisans de l’Imam Ali (as) soient en sécurité où qu’ils soient, et que Muawiya ne fasse de tort à aucun des partisans de l’Imam Ali (as).

Ce que l’Imam Al-Hassan (as) a dit sur les raisons de la réconciliation :

« Par Dieu, j’ai remis la succession à Muawiya car je n’ai pas trouvé de partisans. Si j’avais trouvé des partisans, je l’aurais combattu jour et nuit jusqu’à ce qu’Allah juge entre lui et moi. »

« Si je n’avais pas agi ainsi, aucun de nos partisans sur terre n’aurait survécu. » Et il a dit : « La question sur laquelle j’ai divergé avec Muawiya est un droit que je lui ai laissé pour réformer les affaires de la communauté et épargner son sang. »

Le choix de la réconciliation auquel l’Imam Al-Hassan (as) a été contraint a été critiqué et contesté par certains de ses compagnons et partisans de son père (as) qui ont réagi à cette décision de manière émotionnelle et passionnée, sans réfléchir ni méditer sur ses dimensions et ses objectifs. Certains ont même osé qualifier l’Imam (as) d’humiliant pour les croyants. Ils ont ignoré que cette réconciliation était le meilleur choix pour la nation islamique et qu’elle a contribué à dévoiler la politique de Muawiya et du projet omeyyade en général. De plus, elle a préparé le terrain pour la révolution de l’Imam Al-Hassan (as) contre Yazid, qui était le prolongement naturel de son père Muawiya et des Omeyyades, avec leurs objectifs déclarés de se venger de l’islam et de le détruire, mais cette fois-ci de l’intérieur et à travers le pouvoir.

L’imam Al-Hassan (as) a essayé d’expliquer à ses partisans les fondements et les objectifs de sa réconciliation avec Muawiya, et les Imams qui lui ont succédé ont corrigé les opinions erronées, superficielles et hâtives émises par certains, contribuant ainsi à consolider l’injustice subie par l’imam Al-Hassan (as) de la part de ses adversaires et de ses proches. L’imam Al-Baqir (as) a dit : « Par Allah, ce qu’Al-Hassan ibn Ali (as) a fait était meilleur pour cette communauté que tout ce sur quoi le soleil se lève ».

Le martyre de l’Imam Al-Hassan (as)

Les livres d’histoire confirment que la personne qui a commencé à tuer l’Imam Al-Hassan Al-Mujtaba (as) était son épouse Ju’da bint Al-Ash’ath, mais celui qui a planifié l’assassinat d’Al-Hassan (as), a ordonné cela, et a promis des récompenses est Muawiya ibn Abi Sufyan.

Il est inutile de souligner que les raisons qui ont poussé Muawiya à assassiner l’Imam Al-Hassan (as) soulignent l’importance et le statut de ce grand imam (as) et le grand danger qu’il représente pour le projet omeyyade, en plus de son statut élevé et de son influence majeure sur les esprits des musulmans, ce qui pourrait susciter des inquiétudes quant à l’avenir de la maison omeyyade et à sa politique hostile envers l’islam.

Que la paix soit sur l’Imam Hassan, le jour de sa naissance, le jour de son martyre empoisonné et le jour de sa résurrection vivant.

Préparé par Cheikh Mohamad Kanso

26/03/2024

 

 

 

 

 

 

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