Thèmes

La communication entre les morts et les vivants / quatrième épisode

Préparé par Cheikh Mohamad Kanso

Au nom de Dieu le Clément le Miséricordieux

Chers frères et sœurs

Après la mort et le passage de notre monde au monde de Barzakh, il est impossible pour les vivants et les morts d’avoir un contact physique, car les morts ont quitté le monde de manière définitive, et que leurs corps se sont décomposés et transformés en terre.

Mais est-il possible de communiquer entre les vivants et les âmes des morts ? Est-il possible pour les âmes des morts de voir les situations des vivants ?

Les hadiths du Prophète et les imams (pe), ainsi que les enseignements religieux mettent l’accent sur la possibilité d’une communication spirituelle entre les vivants et les morts, en visitant des tombes et en consacrant de bonnes actions aux âmes des morts, et c’est ce dont je vais essayer de parler dans cet épisode.

Visite des tombes

Chers frères et sœurs 

Visite des tombes est un acte islamique qui fait partie de la sunna du prophète (pslf) et est conseillé dans le Coran et dans les hadiths.

La visite des tombes, des cimetières, des vestiges, nous rappelle que les gens ont vécu avant nous, ils ont passé des années, pour finalement disparaître et ne devenir que terre sous terre, nourriture pour les vers.

L’une des meilleures actions lors de la visite des tombes est de lire le Coran et de prier pour les défunts.

Il est en effet rapporté du Prophète (pslf) qu’il a dit “Je vous avais interdit de visiter les tombes, dorénavant visitez-les. Certes, elles vous rappellent l’au-delà.”

En plus le Prophète (pslf) enseignait aux musulmans une formule à dire quand ils visitent les tombes et qui est la suivante : « Que la paix soit sur vous ô habitants de ces demeures parmi les musulmans et les croyants. Si Allah le veut, nous vous rejoindrons. Qu’Allah fasse miséricorde aux devanciers d’entre vous et nous et à ceux qui viendront après eux. Nous demandons à Allah d’accorder le salut à nous tous ».

De cette formule nous pouvons déduire que le mort reconnait son visiteur et entend sa salutation, mais il est incapable de répondre ».

L’âme du mort visite-t-elle sa famille et sa maison ?

l’Imam al-Sâdiq (p) dit : « Le croyant rend visite (après sa mort) à sa famille et y voit ce qu’il aime alors que ce qu’il y déteste lui est caché, tandis que le mécréant rend visite à sa famille et y voit ce qu’il déteste, alors que ce qu’il y aime lui est caché. Il y a parmi les morts ceux qui rendent visite à leurs familles chaque vendredi, d’autres au prorata de leurs bonnes actions ».

Is-hâq ibn ‘Ammâr rapporte : « Lorsque j’ai demandé à l’Imam Abû-l-Hassan (p) si le mort rend visite à sa famille, il a répondu par l’affirmative et lorsque je lui ai demandé combien de fois, il a expliqué : « Chaque semaine, chaque mois ou chaque année, selon sa position ».

Je lui ai demandé encore : « Sous quelle forme se présente-t-il ? ». « Sous forme d’un bel oiseau qui pique sur leur mur et regarde du haut les membres de sa famille. S’il voit qu’ils vont bien, il s’en réjouit et s’il voit qu’ils vont mal, il s’en afflige ».

Selon Is-hâq ibn ‘Ammâr encore : « J’ai demandé à l’Imam Abû-l-Hassan (p) : « Est-ce que le croyant rend visite aux siens après sa mort ? ». Il répondit : « Oui ». « Tout le combien de temps ? », lui demandai-je encore. Il répondit : « C’est selon leurs vertus. Les uns tous les jours, d’autres tous les deux jours, d’autres encore tous les trois jours. Celui qui est au plus bas de l’échelle des vertus, rend visite à sa famille tous les vendredis ». « À quelle heure ? », lui demandai-je. « Au déclin du soleil », affirma-t-il. « Sous quelle forme se présente-t-il ? », ai-je insisté. « Sous forme d’un moineau ou d’un oiseau encore plus petit. Allah – Il est Puissant et Exalté – envoie avec lui un Ange qui lui montre ce qui lui fait plaisir et lui cache ce qu’il n’aime pas. Aussi, retourne-t-il content et heureux ».

Que pouvons-nous offrir à nos morts comme cadeaux et affaires

Dans son livre Lub al-Lubâb, al-Qutb al-Râwandî écrit que les morts se présentent chaque nuit de jeudi à vendredi du mois de Ramadhân en larmes. Ils appellent leurs familles, leurs enfants et leurs proches en criant : « Compatissez à notre sort et faites-nous la faveur de bénéficier de vos bonnes actions et de vos bienfaits.

Ne nous oubliez pas, qu’Allah vous entoure de Sa Miséricorde. Car nous sommes assis dans des prisons étroites, accablés par beaucoup d’angoisses et d’afflictions profondes. Ne soyez pas avares de vos invocations et de vos aumônes en notre faveur, avant que votre sort ne soit pareil au nôtre.

Ce faisant peut-être Allah vous entourera-t-Il de Sa Miséricorde.

Quels remords. Nous étions comme vous dans l’aisance, mais nous n’avons pas fait des dépenses pour la cause d’Allah. Il s’est ensuivi que notre argent est devenu un malheur pour nous, et un bénéfice pour les autres.

Écoutez-nous. N’oubliez pas de nous accorder vos faveurs. Faites-nous la faveur de donner en aumône en notre nom, un dirham, un pain ou tout ce que vous voulez, car demain, ce sera votre tour de nous rejoindre et de pleurer comme nous, sans que vos larmes ne servent à rien, tout comme les nôtres ne nous sont d’aucune utilité.

Saisissez donc l’occasion avant qu’il ne soit trop tard et avant que votre sort ne soit comme le nôtre ».

On rapporte que le Prophète (P) recommanda un jour : « Envoyez vos cadeaux à vos morts » Et lorsqu’on lui demanda quels étaient les cadeaux des morts, il répondit : « L’aumône et le du’â’ », et d’ajouter : « Les âmes des morts viennent chaque vendredi vers ce monde devant les maisons. Ils se mettent à crier tristement et à se lamenter en appelant leurs familles, leurs amis et leurs enfants à l’aide et à la compassion : « Soyez compatissant envers nous en dépensant ce que nous possédions, qu’Allah vous couvre de Sa Miséricorde. D’autres ont bénéficié de nos biens, alors qu’on nous demande d’en fournir les comptes. Compatissez à notre sort par l’offre en aumône d’un dirham, un pain ou un vêtement, qu’Allah vous revête de l’habit du Paradis ».

Puis le Prophète (P) pleura tellement que ses larmes l’empêchèrent de parler et que tous ses compagnons éclatèrent en sanglots. Et le Prophète (P) d’ajouter : « Ce sont vos frères de religion. Ils se sont transformés en terre après avoir joui de la vie. Ils crient de supplices et disent : « Si nous avions dépensé des biens dont nous disposions entre nos mains pour l’agrément d’Allah, nous n’aurions pas besoin de vous » Puis ils retournent avec un soupir et des remords en s’écriant : « Envoyez-nous rapidement vos aumônes ».

Selon un autre hadith le Prophète (P) dit aussi : « Quand l’un d’entre vous fait l’aumône au nom d’un mort, un Ange porte cette aumône sur un plateau de lumière dont les rayons s’étendent jusqu’au ciel, et il s’arrête au bord de la tombe en criant à tue-tête : « Que la paix soit sur vous, ô habitants des tombes. C’est le cadeau de vos parents pour vous. Le mort le reçoit alors et le met dans sa tombe, laquelle s’élargit tout de suite ».

Le Prophète (Pslf) d’ajouter : « Sachez que quiconque offre une aumône au nom d’un mort, obtiendra d’Allah une récompense spirituelle aussi grande que la montagne d’Uhud et le Jour de la Résurrection, il sera sous l’ombre du Trône d’Allah, à un moment où il n’y aura pas d’autre ombre. L’aumône sauve aussi bien les morts que les vivants ».

Parmi les devoirs les plus importants qu’on doit accomplir envers les parents et les proches figurent l’acquittement de leurs dettes impayées et de toutes autres obligations non acquittées envers les gens ou envers Allah.
L’Imam al-Sâdiq (p) : « Le mort se réjouit du do’â’  (invocation) et de l’istigh-fâr  (pardon) tout comme le vivant serait content qu’on lui offre un cadeau.

Et l’Imam d’ajouter : « La Prière, le jeûne, le Pèlerinage, l’aumône, l’acte de bienfaisance et le do’â’ faits au nom d’un mort parviennent à sa tombe ».

Il dit également : « La récompense (la rétribution ajr) de ces actes (faits au nom d’un mort) bénéficie aussi bien au mort à qui ils sont destinées qu’à la personne qui les lui a dédiés.

Selon un autre hadith attribué à l’Imam al-Sâdiq (p): «Tout Musulman qui accomplit une œuvre (acte de piété ou de bienfaisance) au bénéfice d’un mort, Allah lui accorde une double récompense tout en faisant parvenir la rétribution de cette œuvre audit mort».

Nous demandons à Dieu d’avoir pitié de nous et de nos morts, et de les faire entrer dans ses vastes paradis.

Louange à DIEU seigneur de l’univers

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Translate »