Au nom de Dieu Le Miséricordieux Le Miséricordieux
Chers frères et sœurs, aujourd’hui, nous abordons un sujet très important à propos duquel beaucoup d’entre nous s’interroge, à savoir ce qui se passe après la mort.
Lorsque l’être humain meurt, est-ce qu’il va quelque part et continue à vivre, sous une autre forme, ou bien il devient juste poussière puis c’est terminé ?
En tant que musulman, nous croyons à la vie après la mort ainsi que le jour de la résurrection. Nous croyons aussi que c’est un parmi les piliers de la religion.
Également, nous croyons que l’être humain vit dans ce bas monde en tant qu’invité qui vient de deux parents, vit un certain temps et meurt ensuite pour rejoindre un autre monde.
Aujourd’hui, nous parlons de la mort, de la vie après la mort, du monde des âmes.
Tout d’abord, nous devons comprendre que l’être humain est une âme qui habite un corps et qui est en harmonie avec ce corps et l’ensemble de ses besoins dans ce bas monde. Autrement dit ce corps humain a besoin de ses sens, organes, membres et autres afin de pouvoir vivre dans ce monde.
Et lorsque la mort arrive, l’âme quitte le corps pour aller vivre dans un autre monde où elle n’en a plus besoin ; un monde où elle n’a plus besoin des oreilles pour entendre, ni des yeux pour voir, ni des pieds pour marcher, ni autre chose encore.
Après la mort, l’âme va habiter dans un autre monde où il peut vivre sans avoir besoin d’un corps.
Après la mort, l’âme va habiter dans un autre monde où il peut vivre sans avoir besoin d’un corps.
Et quel est le nom de ce monde dont on parle tant ?
Dans de nombreux versets, le coran nous parle de ce monde sous le nom de « barzakh » qui, en arabe, signifie littéralement une cloison ou une barrière qui sépare deux choses ou deux états. Et lorsque nous disons « barzakh » c’est le monde qui sépare le monde d’ici-bas et celui de l’au-delà. À la mort de l’être humain, son âme se déplace vers ce monde appelé « barzakh ».
Quelles sont alors les preuves demanderont certains, puisque
tout cela relève du mystère et de l’invisible ?
Quand nous croyons à l’invisible, c’est parce que nous avons des preuves émanant du saint coran. Et bien sûr Dieu nous parle dans plusieurs versets dont nous pouvons en citer quelques-uns.
Dans la sourate Le Miséricordieux, verset 20, Dieu dit :
« il y a entre elles une barrière qu’elles ne dépassent pas. »
Dans la sourate Les croyants, versets 99 et 100, Dieu dit :
« .. Puis, lorsque la mort vient à l’un d’eux, il dit : « Mon Seigneur ! Fais-moi revenir sur terre, afin que je fasse du bien dans ce que je délaissais ».
Non, c’est simplement une parole qu’il dit. Derrière eux, cependant, il y a une barrière, jusqu’au jour où ils seront ressuscités ». »
Dans ces nobles versets, Dieu Le Très Haut mentionne la condition des infidèles et des ténèbres dans lesquelles ils sont immédiatement plongés après la mort et qui est le début de leur entrée dans le monde de « barzakh ».
Comment se fait-il qu’ils parlent alors qu’ils sont morts ?
Cela est une preuve qu’ils ne sont pas morts, mais vivants sous une autre forme.
Dans la sourate la vache, verset 154, Dieu dit :
« Et ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier de Dieu qu’ils sont morts. Au contraire ils sont vivants, mais vous en êtes inconscients. »
Dans la sourate la famille d’imran, versets 169 et 170, Dieu dit : « Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier de Dieu, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus et joyeux de la faveur que Dieu leur a accordée, et ravis que ceux qui sont restés derrière eux et ne les ont pas encore rejoints, ne connaîtront aucune crainte et ne seront point affligés. »
Ces deux versets parlent des martyrs qui sont tués pour l’amour de Dieu et de quelques détails dans leur vie de bonheur, de leur état de complète satisfaction auprès de leur Seigneur Tout Puissant.
Cela est une preuve qu’il y a une vie après la mort qui n’est pas la nôtre et qui n’est pas non plus l’au-delà, mais la vie intermédiaire.
Dans la sourate le Pardonneur, verset 46, Dieu dit : « Le Feu, auquel ils sont exposés matin et soir. Et le jour où l’Heure arrivera (il sera dit) : « Faites entrer les gens de Pharaon au plus dur du châtiment ». »
Ce verset béni est une référence claire au monde de « barzakh » où il est expliqué comment les infidèles et les gens de pharaon vont souffrir dans le monde de « barzakh » ; ils sont exposés au feu matin et soir, le feu qui ne pénètre pas, mais les tourmente à distance par ce qui les attend dans la vie éternelle.
C’est pour cela que le monde de « barzakh » est appelé « petit paradis » et « petit enfer » où tout le monde prend un avant-goût de ce qui l’attend le jour de la résurrection.
Dans la sourate Yasin, verset 26, Dieu dit : « Alors il lui fut dit : Entre au Paradis. Il dit : Ah si seulement mon peuple savait ! »
Ce verset béni parle d’un croyant qui a soutenu les apôtres de Jésus (p) qui, dans sa mission, a été tué par les non-croyants. Et dans le monde de « barzakh », lorsque qu’il se retrouve en face de la vérité, il dit : Ah si seulement mon peuple savait !
Chers frères et sœurs, il existe de nombreux versets du coran qui font référence au monde de « barzakh », mais nous allons nous limiter à ceux que nous venons de citer et compléter la recherche par quelques récits et contenus dans ce domaine.
Dans le célèbre hadith du prophète (pslf), lorsque les musulmans ont jeté dans l’un des puits les corps des polythéistes de La Mecque, qui ont été tués lors de la bataille de Badr, le prophète (pslf) s’est tenu devant le puits et a dit :
« O gens du puit, avez-vous vraiment trouvé ce que votre Seigneur vous a promis ? Moi, j’ai trouvé ce que mon Seigneur m’a vraiment promis !
Ses compagnons lui dirent :
« Ô messager de Dieu, est-ce qu’ils t’entendent ?
Il a dit : « ils entendent mieux que vous ce que vous m’entendez leur dire, mais aujourd’hui, ils sont incapables de répondre ».
L’Imam Ali (p), lorsqu’il revenait de la guerre de Siffine, s’est arrêté devant un cimetière et a parlé aux morts en ces termes : vous nous avez devancés et nous vous suivrons ! Quant à vos maisons, d’autres les ont occupés, vos épouses se sont remariées, vos biens ont été divisés et partagés ; ça ce sont nos nouvelles pour vous !
Et vous, quelles sont vos nouvelles pour nous ?
Il se tourna vers ses compagnons et leur dit :
« Si vraiment Dieu leur avait autorisés à me répondre, savez-vous ce qu’ils diront ?
Le meilleur de ce que vous pouvez apporter avec vous est la piété !
Au fait, qu’est-ce qui se passe réellement dans le monde de « barzakh » ?
Quelles sont les évènements les
plus importants dans ce monde ?
En tant que musulmans, nous croyons que dans la tombe le mort est soumis à un interrogatoire. S’il est destiné au châtiment, ce sont deux anges sévères, rudes et cruels qui l’interrogent, à savoir Mounkar et Nakir.
Et s’il s’agit d’une personne pieuse et miséricordieuse, ce sont deux anges doux et agréables, Moubachir et Bachir qui l’interrogent.
Et lorsque nous parlons de tombe, nous ne parlons pas de ce trou d’une petite dimension et dans lequel le corps du mort est enterré, mais du monde de « barzakh ».
Prenons l’exemple de quelqu’un qui est mort noyé et dévoré par les piranhas. Pour rappel, les piranhas sont des poissons connus pour leur redoutable voracité. La plupart sont des prédateurs avec des dents tranchantes et un appétit pour la chair animale ou humaine vivante.
Pour cette personne tout son corps a été dévoré et il ne reste plus rien, et par conséquent il n’a pas de tombe.
Alors est-ce qu’il sera interrogé ?
Oui bien sûr !
En réalité ce n’est pas dans la tombe que le mort est interrogé, mais plutôt dans le monde de « barzakh » où se dirigent toutes les âmes, une fois sorties des corps qui les logeaient.
Le corps n’est rien d’autre qu’un contenant vide qui retourne à son origine c’est-à-dire la terre ou bien finit dans un crématoire ou dans les ventres des animaux.
C’est l’âme qui est interrogé sur son Seigneur, son prophète, sa religion, son livre, ses Imams, sur quoi il a passé son existence, sur comment il a gagné son argent et sur quoi il l’a dépensé.
Également il y a la pression de la tombe mentionnée dans les hadiths et les récits et qui est considéré comme une expiation pour les péchés.
Le troisième point à aborder est la relation entre les morts et le monde des vivants.
Est-ce qu’une fois l’être humain quitte ce bas-monde, toute relation est définitivement coupée avec ses proches et les gens de cette terre ?
La réponse nous vient des hadiths qui les résument ainsi :
Ceux qui sont morts croyants visitent leurs familles et voient toutes les bonnes choses qu’ils font comme la prière, les bonnes œuvres et autres, et qu’ils aiment ; et les mauvaises choses leur sont cachées.
Et ceux qui sont morts non-croyants également visitent leur famille mais ne voient que les mauvaises choses qu’ils font et qu’ils détestent, et les bonnes choses leur sont cachées.
Nous croyons en tant que musulmans que les morts sont vivants auprès de leur Seigneur et nous nous rappelons d’eux par la lecture du Coran, des bonnes œuvres et autres encore.
On raconte que le prophète Jésus (p) passa devant des cimetières et eut connaissance par la volonté de Dieu qu’un occupant d’une tombe est dans un châtiment. Et lorsqu’il est revenu l’année suivante, il trouva que cette même personne était dans le bonheur. Alors il demanda à Son Seigneur la raison de ce changement d’état ; Son Seigneur Tout Puissant lui répondit : la raison est que son fils s’est rappelé de lui par des bonnes œuvres et qui lui a fallu ce changement d’état.
Quelqu’un a voulu envoyer un message à propos de la mort et
il a dit : j’étais en train de dormir et dans mon sommeil j’ai appelé mon épouse pour qu’elle m’apporte à manger, mais elle ne m’a pas répondu ;
Après cela j’ai appelé mon fils, mais il ne m’a pas entendu ; je le vois pleurer en s’approchant de moi et je ne sais pas pourquoi ;
Puis les gens se rassemblent et eux aussi je les vois et je les entends pleurer sur moi ;
C’est comme s’ils ne m’entendaient pas et ne me voyaient pas !
Pourquoi pleurent-ils ?
Pourquoi ne m’entendent-ils pas ?
C’est parce que j’étais mort !
C’est parce que je ne suis plus parmi eux !
Les morts visitent leurs familles et parfois demandent à leurs héritiers de se rappeler d’eux ne serait-ce qu’une aumône ou la récitation du Saint coran ou la prière.
Chers frères et sœurs, tous les jours les gens côtoient la mort dans toutes les circonstances de la vie ; alors œuvrez pour vous-mêmes et n’espérez pas que vos familles se souviennent de vous car, pour la plupart, surtout dans le monde où nous vivons, elles oublient très vite leurs morts.