Jurisprudence

LE WOUDHOU OU LE RITUEL DES ABLUTIONS

‘’ Ô les Croyants ! Lorsque vous vous levez pour le Salaat (Namaz),
lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes,
passez les mains mouillées sur vos têtes et les pieds jusqu’aux chevilles
.’’
 Sourate 5, Verset 6 –


En Islam, certains actes sont, de nature, par leur espèce, leur catégorie, obligatoires, ayant un caractère vital, appelés ‘’Wajibâté Nafssi,’’ d’autres appelés ‘’Wajibâté Ghairy,’’  qui ne deviennent obligatoires que pour mettre en pratique les premiers, tel le Woudhou ou l’ablution qui sera l’objet de notre discussion.

Le Woudhou est Moustahab, recommandé, comportant de bienfaits et çawabs ou récompenses spirituelles innombrables, mais ne devient Wajib ou obligatoire que pour accomplir la Prière, le Salaat ou le Namaz et d’autres actes d’adoration semblables.

MOUSTAHAB = un acte recommandé, conseillé, qui comporte beaucoup de çawabs ou de récompenses spirituelles, sans être obligatoire.

MAKROUH = un acte indésirable, détestable, déplaisant, sans être Haraam, ni obligatoire, ni Moustahab et ne comporte aucun péché s’il est accompli.

Dans l’acte d’adoration comme le Salat, la Sawm, le Hajj, etc. Makrouh est synonyme de moins de çawab, une réduction de récompenses spirituelles.

Il est, donc,  Moustahab ou recommandé de se laver deux fois les deux mains, de se rincer trois fois la bouche et de se laver trois fois les fosses du nez avant d’effectuer le Woudhou obligatoire.

On peut laver les deux mains, d’une façon normale, comme il est d’usage, en commençant par la main droite pour terminer sur la main gauche, et en  répétant cette action deux fois de suite.

On peut également prendre de l’eau d’abord dans la paume de sa main droite pour la verser ensuite dans la paume de sa main gauche qui lave la main droite. Puis l’eau versée dans la main droite lave la main gauche. Cette action peut être renouvelée à deux reprises comme précédemment.

Le Woudhou, Moustahab ou obligatoire, quel que soit sa raison doit toujours être effectué avec le Niyyat ou l’intention de s’approcher d’Allah, pour se conformer à Ses Ordres, pour Son Plaisir, KOURBATANE  ILA-LLAH.

Dans l’exécution du Woudhou lui-même, certaines choses sont Moustahab, recommandées, facultatives qui ne rendent pas l’ablution invalide, d’autres Wajib ou obligatoires qui en constituent les éléments fondamentaux, tel le Niyyat ou l’intention que la personne doit l’exprimer dans son for intérieur. Le Niyyat ou l’intention est la manifestation de sa pensée, c’est un mouvement de l’âme par lequel on tend vers une fin, sans qu’il soit prononcé expressément ou traduit par la parole.

Le Woudhou ou l’ablution consiste au lavage obligatoire du visage et des deux bras  ainsi qu’à l’essuyage de la partie frontale de la tête et de la partie supérieure des deux pieds.

Le Woudhou ou l’ablution est de deux sortes : l’un TARTIBI = par ordre séquentiel, une suite ordonnée et successive, l’autre IRTEMASSY = par immersion dans l’eau, en plongeant les membres successifs dans l’eau.

 

Whoudhou TARTIBI :
1ère étape :

La portion du visage à laver va, dans le sens de la longueur, de la limite supérieure du front – le début du cuir chevelu – jusqu’à l’extrémité du menton et, dans le sens de la largeur, toute la portion de la main comprise entre le bout du majeur et le bout du pouce. 

Même si une partie insignifiante de cette tranche déterminée n’est pas lavée, l’ablution sera invalide. Par conséquent, pour s’assurer que toute la surface prescrite est lavée, il vaut mieux déborder cette mesure en la dépassant légèrement et laver bien le visage entier.

Si le visage ou la main de la personne sont plus petites ou plus grandes que la normale, elle doit suivre la mesure qui est conforme à la moyenne et qui sert de référence, en regardant les autres faire le Woudhou. De la même manière, si elle est partiellement ou entièrement chauve, elle doit savoir la limite du cuir chevelu habituelle et accomplir le Woudhou en conséquence.

Si la personne soupçonne qu’une partie de son visage est malpropre, les sourcils, le coin des yeux ou de la bouche, la moustache par exemple, et qui empêcherait l’eau du Woudhou de parvenir jusqu’à la peau, elle doit bien les vérifier et les rendre, donc, propres et purs, avant d’accomplir l’ablution.

Si la peau se distingue à travers les poils, il est obligatoire de laver celle-ci. Mais si les poils qui la couvrent sont épais, comme dans le cas d’une barbe bien fournie, le lavage des poils suffit, sans qu’il soit nécessaire de mouiller la peau de cette partie invisible.

Dans le doute, la précaution recommandée veut que la personne lave bien les poils comme aussi la peau qu’ils couvrent, dans le cas, par exemple, d’une barbe mince ou effilée.

La teinture des cheveux, le henné ou le Menhdi, après s’être nettoyé, ne retient pas l’eau et n’invalide pas l’ablution, ils ne sont pas considérés comme de la peinture, mais une sorte de colorant.

Par contre, le vernis à ongles ou les produits cosmétiques tels que le masque de beauté, le maquillage, le gommage, le mascara, diverses pommades ou crèmes huileuses qui ne laissent pas traverser l’eau doivent être correctement nettoyées avant d’accomplir le Woudhou.

Un mécanicien ou un ouvrier dont les mains ou le visage sont sales, remplies de graisse ou de l’huile par suite de l’activité qu’il a déployée sur le véhicule  ou de la boue, de la terre, de la peinture et de la chaux qu’il a manipulée lors de son travail, doivent se nettoyer d’abord avant d’accomplir le Woudhou.

Il n’est pas obligatoire de laver l’intérieur du nez  et les parties non apparentes des yeux et des lèvres, sauf dans le cas d’un doute persistant qui exige leur lavage d’une façon légère. Il faut noter, cependant, que les parties extérieures du nez, des yeux et des lèvres, supérieures et inférieures, particulièrement quand elles sont cachées sous une moustache épaisse, doivent être bien lavées lors du Woudhou.

Il est également Moustahab, recommandé de laver ses deux mains avant de commencer le Woudhou, comme il a été cité plus haut. Toutefois, il est obligatoire de laver les bras, durant l’ablution, pour qu’elle ne soit pas Bâtil ou invalide,  à partir du coude jusqu’à l’extrémité des doigts et de ne pas s’arrêter jusqu’au poignet, soi-disant que les mains ont été lavées et sont déjà humides ! L’eau du Woudhou doit passer et repasser sur les mains et entre les doigts comme s’ils étaient secs.

2è étape :

Après le lavage du visage, on doit, donc, se laver le bras droit d’abord et, ensuite, le bras gauche, depuis le coude jusqu’au bout des doigts, comme il a été expliqué précédemment et, pour s’assurer, que le coude a été bien nettoyé, il faudra verser l’eau un peu plus haut que le coude.

Il faut bien retenir qu’on doit faire couler l’eau du haut vers le bas au moment du lavage du visage comme aussi de celui des deux bras, sinon, dans le cas contraire, le Woudhou sera Bâtil ou invalide.

Durant le Woudhou, il est Wajib ou obligatoire de laver une fois le visage et les deux bras, il est Moustahab ou recommandé deux fois le visage et le bras droit , est Haraam ou illicite trois fois.

Laver une fois signifie : verser de l’eau en quantité suffisante sur le visage et les deux bras, avec le Niyyat ou l’intention de Woudhou, de telle manière qu’elle parvienne à les mouiller correctement sans qu’une précaution en soit nécessaire.

Il n’y a aucun mal si une personne, sans l’intention du Woudhou, verse de l’eau une dizaine de fois sur le visage ou les bras, le  premier Woudhou sera comptabilisé à partir où elle formulera son Niyyat et passera sa main dessus.

Il ne faut pas que le lavage normal en plusieurs fois décrit précédemment et le Woudhou réel soient effectués ensemble avec une seule et unique intention de procéder au Woudhou ou à l’ablution proprement dite et au lavage. Ces deux Niyyat doivent être séparés comme l’exige le rituel.

3è étape :


Après s’être lavé les deux bras, conformément à la règlementation, on doit essuyer la partie frontale de la tête ci-dessous désignée avec l’humidité qui reste dans la main. La précaution recommandée veut que cette portion de la tête soit essuyée avec la paume de la main droite, du haut vers le bas, sans qu’elle vienne toucher l’eau du front pour se mélanger à celle-ci.

Après, donc, le lavage des deux bras, il faut éviter de mettre en contact les deux paumes de main, chacune conservant son eau de Woudhou qui sera utilisée dans l’essuyage de la tête et des pieds.

La tranche de la tête qui doit être essuyée est seulement le quart de la tête situé juste au-dessus du front, tournée vers le ciel. Il suffit d’essuyer approximativement n’importe quel endroit de cette partie de la tête, bien que, par précaution recommandée, la longueur de la portion à essuyer doive être égale à la longueur d’un doigt et, sa largeur, égale à celle de trois doigts joints.

Il n’est pas nécessaire que le ou les doigts ou la paume de la main qui essuie cette section de la tête, appelé le Massah,  touche le crâne ou le cuir chevelu, il est licite et autorisé d’essuyer uniquement les cheveux qui poussent à cet endroit et qui le couvrent.

Toutefois, si les cheveux de la tête sont si longs que lorsqu’on les peigne, ils retombent sur le visage ou sur les autres parties de la tête, dans ce cas, il faut séparer les cheveux et faire le Massah ou l’essuyage du Woudhou sur les racines des cheveux ou le cuir chevelu.

Au cas où la personne, en se coiffant, ramène tous ses cheveux des autres parties de la tête sur le devant, au-dessus de son front, pour former une touffe, l’essuyage, dans ce dernier cas, sera Bâtil ou invalide.

Par nécessité, on peut effectuer le Massah au moyen de la main gauche ou par le revers de la main droite ou gauche, de même dans le sens contraire de celui indiqué précédemment, du bas vers le haut, de devant vers l’arrière.

 

4è et dernière étape :

Après le Massah de la tête, on doit, avec la main toujours mouillée de l’eau du Woudhou,  essuyer le pied, depuis l’extrémité de n’importe quel orteil du pied jusqu’à la cheville. La précaution recommandée veut que l’on essuie le pied droit avec la main droite et le pied gauche avec la main gauche bien que le contraire soit possible dans les moments de la nécessité.

Quel que soit la surface du pied essuyée, le Massah est suffisant et valable. Toutefois, il vaut mieux que cette largeur soit égale à trois doigts joints ou encore que l’essuyage couvre toute la largeur du pied et se fasse avec toute la largeur de la paume.

Lors du Massah des pieds, par mesure de précaution, on doit placer la main sur le bout des orteils pour la ramener jusqu’à la cheville. Il est également possible de l’effectuer dans le sens contraire, placer la main sur la cheville et la faire descendre jusqu’au bout des orteils.

Les deux sens sont valables, mais l’opération ne se fait qu’une seule fois, pas dans le sens aller et retour. Poser toute la main sur le pied et la faire bouger légèrement n’est pas suffisante, il ne traduira pas l’essuyage qui restera invalide.

Lors du Massah du pied, il n’y aucun problème à le poser sur le sol, sur un objet élevé, le tenir immobile en l’air ou le laisser appuyer sur l’une de ses hanches, seule la main doit l’essuyer, l’inverse rendra le Massah  invalide.

Lors de l’essuyage de la tête et des pieds, il est nécessaire que ce soit la main qui glisse et circule d’un point à l’autre.

Dans le cas contraire, si la main posée reste immobile, alors que ce sont la tête et les pieds qui bougent, l’essuyage et, avec lui, le Woudhou deviennent Bâtil ou invalides. Cependant, il est toléré, au moment de cet essuyage, si la tête ou les pieds viennent à bouger légèrement, d’une façon insignifiante, lorsqu’on y passe la main.

Ces sections de la tête et des pieds destinées à l’essuyage doivent être sèches au moment du Massah pour que l’effet de l’eau se fasse sentir lorsqu’on y passe la main.

Au cas où elles sont tellement mouillées, chargées d’eau (après avoir pris un bain ou à la suite d’une pluie, la tête n’a pas été séchée et, après avoir lavé les pieds, l’eau n’a pas été ôtée) que l’humidité de la paume de la main qui les essuie ne produise aucun effet, ne laisse aucune sensation, le Massah ou l’essuyage reste Bâtil, incorrect et invalide.

Néanmoins, il n’y a aucun mal dans le cas où l’humidité de ces parties à essuyer est si insignifiante (la tête ou les pieds ont été essuyés, ils sont moites sans être apparemment humides) que c’est l’humidité de la main qui laisse ses marques en les traversant, le Massah ou l’essuyage est valide et correct parce qu’il se fait sentir.

Pour le visage et les deux bras, la condition est différente : le Woudhou peut être accompli même s’ils sont humides, l’eau doit cependant napper ou recouvrir la mouillure ou l’humidité qui s’aperçoit sur ces membres.

Dans le cas de l’essuyage de la tête durant le Woudhou, si les cheveux ont été coiffés avec de l’huile ou du gel, il suffit de nettoyer  avec un morceau de tissu ou de papier la seule partie concernée du Massah et de passer le ou les doigts ou la paume de la main sur celle-ci pour accomplir cet essuyage, bien que le reste de la tête brille par son gel.

De même concernant les dames, si le vernis a été appliqué sur les orteils, il suffit de l’enlever d’un seul orteil de chaque pied et effectuer le Massah.

Au sujet des enfants qui ont, très souvent, les doigts barbouillés d’encre, la couleur qu’ils laissent apparaître, après leur nettoyage correct, pourrait ne pas empêcher l’eau à toucher la peau. Toutefois les traces du correcteur Blanco doivent être enlevées soigneusement.

Dans tous les cas, seule la personne concernée est maître de sa décision.

Durant le Woudhou, la certitude prime sur le doute qui est satanique. Ne laissez jamais le doute vaincre votre ferme conviction, votre certitude.

La personne qui a accompli un Woudhou Moustahab ou un Woudhou avant l’heure du Namaz pour s’y préparer peut effectuer la Prière ou le Namaz obligatoire sans être obligé de le refaire. Ce Woudhou reste valable.

Le Woudhou doit être accompli selon l’ordre séquentiel prescrit (le Tartib), le lavage du visage, en premier, suivi de celui du bras droit d’abord, puis du bras gauche, l’essuyage de la tête précédant celui des pieds, et aussi sans interruption (le Mawalaat), ne laissant pas un laps de temps inhabituel entre eux. Il est également Moustahab de ne pas effectuer ensemble le Massah des deux pieds, mais celui du pied gauche doit suivre celui du pied droit.

Si un écart remarquable se distingue entre les différentes actions du Woudhou qui pourraient mener à penser que l’ablution n’a pas été exécutée dans sa succession normale, ou bien les membres de l’ablution qui ont été lavés précédemment se rendent secs, ce Woudhou devient Bâtil ou invalide.

Le Woudhou peut aussi être effectué en versant de l’eau d’une carafe ou d’une bouteille, en quantité suffisante, de haut vers le bas, sur les parties à laver, pour être essuyées ensuite avec la main.

Le Woudhou peut également être accompli en pulvérisant suffisamment de l’eau d’un vaporisateur, de haut vers le bas, sur les membres de l’ablution, pour ensuite les essuyer avec la main, comme veut l’usage.

On peut placer ses bras droit et gauche successivement, sous l’eau qui coule d’un robinet et les manier dans le sens du coude vers la pointe des doigts pour ensuite passer sa main sur ceux-ci afin de les essuyer, conformément au rituel du Woudhou.

Dans le cas d’une nécessité absolue, si une personne fait d’abord mouiller ses mains dans l’eau et les passer ensuite sur le visage ou les bras, comme l’exigent les règlements, le degré de l’humidité ou la teneur en eau de la main étant très suffisante pour que le visage et les deux bras soient soigneusement couverts d’eau, elle n’a plus besoin de verser encore de l’eau sur ces membres, le Woudhou est correct, satisfaisant et valide.

Le Woudhou doit toujours être exécuté de haut vers le bas, quel que soit la méthode utilisée et, dans tous les cas, il faut s’efforcer à n’utiliser que le minimum d’eau et éviter le gaspillage.

Un demi-verre d’eau peut suffire à accomplir les obligations du Woudhou.

Si une personne, après avoir lavé son visage et ses deux bras, débarrasse l’endroit (surtout à la Mosquée, facilitant ainsi l’accès aux arrivants) pour se diriger ailleurs et terminer le Massah de la tête et celui des deux pieds, il n’y a aucun mal à faire cela, marcher au moment du Woudhou est autorisé, l’ablution est valide.

Woudhou IRTIMACÎ

Le Woudhou ou l’ablution Irtimaçî s’exécute par immersion des parties du Woudhou dans l’eau d’une cuvette, du bassin, de la rivière, etc. et les faire sortir de l’eau dans la direction du haut vers le bas, c’est-à-dire à l’endroit du cuir chevelu, du haut du front vers le menton pour le visage et du coude vers le bout des doigts pour les deux bras, le bras droit d’abord et le bras gauche ensuite, tel qu’il a été largement étalé dans le Woudhou Tartîbî.

On peut plonger le visage ou les bras, comme on veut, dans l’eau, mais c’est au moment de les sortir de l’eau, qu’on accomplit le Niyyat et le mouvement rituel obligatoire du haut vers le bas, suivre l’ordre normal prescrit est exigé.

On n’est pas obligé de passer la main sur ces parties lavées par immersion si elles ont été plongées dans l’eau et enlevées correctement comme l’exige le rituel, l’eau les ayant caressées à la façon du nettoyage par la main, le Woudhou est valide, bien qu’il serait souhaitable que la main les essuie.

On peut aussi effectuer une partie en Woudhou Tartîbî, le lavage du visage, par exemple, et une autre en Irtimaçî, pour le ou les deux bras, sans aucun problème, le Woudhou est toujours valable.

Il est permis d’accomplir l’essuyage ou le Massah de la tête et des deux pieds, avec l’humidité de la main, obtenue de cette manière, quoi que cela soit contre la précaution juridique.

C’est pourquoi, dans le cas du bras gauche, il est demandé que le Woudhou soit Tartîbî pour que la main droite l’essuie afin de récupérer l’humidité qui servira au Massah de la tête et des deux pieds.

Si les deux bras ont été lavés par immersion, l’essuyage du bras gauche par la main droite est requis, comme dans le Tartîbî, avant d’effectuer le Massah, pour éviter toute contradiction juridique.

Quelques ACTIONS MOUSTAHAB du Woudhou :

 Se brosser les dents avant d’entamer l’ablution. On peut le faire avec le morceau de bois appelé Miswak ou tout juste avec son doigt de la main.
 Réciter Bismillahir Rahmanir Rahim comme aussi les Douas réservés à chaque action séparée du Woudhou ou seulement une fois la Sourate Al Qadr et, à la fin, l’Ayatoul Kourssi.
 Pour les hommes, verser l’eau pour la première fois sur le bras à partir du coude de sa partie extérieure et la seconde fois de sa partie intérieure est Moustahab, tandis que le contraire est Moustahab pour les femmes.

Quelques ACTIONS MAKROUH du Woudhou :


 Sauf dans les cas d’une maladie et d’une infirmité où l’impossibilité oblige, se faire aider par quelqu’un pour verser de l’eau du Woudhou dans la paume de sa main est détestable, toutes les actions du Woudhou doivent être exécutées par la personne intéressée, du début jusqu’à la fin.

Il faut noter, par ailleurs, qu’il n’est pas permis de demander à quelqu’un de l’aider à accomplir les ablutions en versant de l’eau sur les parties concernées, les laver et les essuyer, cette action invalide le Woudhou.

 Accomplir les ablutions avec de l’eau chauffée au soleil.

 Essuyer ou faire sécher les parties lavées avec une serviette ou de toute autre manière, après avoir effectué le Woudhou.

 Le Woudhou fait avec de l’eau contenue dans les récipients en or ou en argent est invalide, mais dans les récipients plaqués or ou plaqués argent, doublés argent, est détestable.


L’ABLUTION OU LE WOUDHOU DE JABÎRAH :


Jabîrah est le pansement médical qu’on met sur une blessure, une plaie, ou sur un os fracturé : attelle, bandage, éclisse, plâtre.

Comment faire le Woudhou dans chacun de tous ces cas ?

 S’il y a un os fracturé, une blessure ou une plaie sur l’une des parties concernées par l’ablution, tels que le visage, les bras, les endroits de l’essuyage sur la tête et sur la face des pieds, ceux-ci n’étant pas couverts par une bande quelconque et que le contact de l’eau avec cette blessure n’étant pas nuisible, on doit accomplir le Woudhou normal.

 Au cas où il y a, au visage ou aux mains, une blessure, une plaie ouverte, sans pansement ni bandage, ou un os fracturé, et que l’utilisation de l’eau est préjudiciable, on doit se contenter de laver seulement la partie entourant la blessure, de haut en bas, de la même manière qu’on effectue lors de l’ablution rituelle. On passe ensuite la main mouillée sur la blessure, si cela n’est pas nuisible, et puis, on couvre celle-ci d’un morceau de tissu et passer de nouveau la main mouillée sur ce tissu.

Toutefois, dans le cas d’une fracture, le Tayammoum s’impose.

 Si la blessure, la plaie ou la fracture se trouve sur le côté de la tête ou de la face des pieds sur lequel le Massah est obligatoire, l’essuyage pourrait se réaliser dans sa partie libre.

Mais si cette plaie ouverte, sans bandage ni pansement, couvre toute la partie à essuyer de la tête ou de la face des pieds, sur laquelle le Massah est impossible, même dans sa bordure, le Tayammoum, dans le cas présent, devient obligatoire. La précaution recommandée veut que le Woudhou soit aussi effectué et que le Massah doive être accompli sur un morceau de tissu déposé à cet endroit blessé.

 Si la blessure, la plaie ou la fracture est bandée, mais il est possible de défaire le pansement sans difficulté et d’y faire circuler l’eau, . . ., dans ce cas, il faut enlever le bandage et effectuer le Woudhou normal, que cette blessure se trouve au visage, aux bras et mains, à la tête ou sur la face des pieds qui sont l’endroit du Massah.

 Si la blessure, la plaie ou la fracture est recouverte d’un pansement ou d’un plâtre qu’on ne peut pas enlever et que l’on craint d’y faire passer l’eau qui pourrait être nuisible, on effectue le Woudhou normal, avec de l’eau, tout autour de la blessure et passer sa main humide sur le Jabîrah, c’est-à-dire le pansement ou le plâtre.

 Au cas où il y a une plaie aux yeux et qu’on est obligé, par conséquent, de garder les cils fermés, on doit faire le Tayammoum.

 Si une personne ne sait pas si elle doit accomplir le Tayammoum ou le Woudhou de Jabîrah, elle doit, dans cette incertitude, par précaution obligatoire, effectuer les deux opérations.

N.B. : Seule la pratique peut apprendre le Woudhou dans tous les cas.

Les actions qui invalident le Woudhou : 
 la sortie de l’urine,
 la sortie des fèces, de matières fécales,
 la sortie de gaz intestinal,
 l’état de sommeil dans lequel les yeux ne peuvent voir et les oreilles ne peuvent entendre. Toutefois, si cet état de sommeil est tel que les yeux ne peuvent pas voir, mais les oreilles peuvent entendre, les ablutions ne sont pas invalidées,
 l’état dans lequel on perd ses sens (la démence, l’ivresse, l’inconscience, par exemple),
 l’Istihâdhah ou l’état de période durant laquelle se produit l’hémorragie anormale d’origine utérine chez la femme, en dehors des périodes menstruelles,
 le Janâbah ou l’acte sexuel,
 et, par précaution recommandée, tout acte qui requiert le Ghousl ou le bain rituel.


Veuillez consulter le livre de Massaéls – Guide Pratique –
pour plus d’informations sur le Woudhou Tartîbî, Irtimaçî et Jabîrah.

Par Moulla Nissarhoussen RAJPAR
Tiré des cours de Sayyed Abedi Houssain Zaidi
et de Sayyed Shahriyar Raza Abedi
ainsi que des Massaéls d’Ayatollah Sistani

Source : https://shia974.fr/

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Translate »