Doctrines

Pourquoi avons-nous peur de la mort ?

La réponse

La peur de la mort peut avoir divers facteurs et causes dont nous expliquons, ici, certains entre eux.

  1. De nombreux gens considèrent la mort comme le néant, l’anéantissement et la destruction. Il est évident que l’homme soit terrifié par l’anéantissent, le néant et l’inexistence. Si l’homme a une telle perception de la mort, il s’y échappera, certainement. Il est hanté par le spectre de la mort, même lorsqu’il se trouve dans un meilleur état d’esprit. La crainte de la mort lui rend amer le goût de la mort. Il est, constamment, inquiet.
  2. Il y ceux parmi les hommes  qui ne considèrent pas la mort comme la fin de la vie. Ils croient en résurrection, mais ils craignent la mort en raison des mauvaises œuvres qu’ils ont commises. Eux-aussi, ils sont, terriblement, peur de la mort, car ils y voient le début du temps où ils devront rendre compte des résultats néfastes de leurs mauvaises œuvres. Par conséquent, ils souhaitent une mort tardive pour fuir le calcul divin et le châtiment qui leur est prévue pour des œuvres inconvenables et contraire à la morale qu’ils ont commis dans ce bas-monde. Une personne dit au noble prophète de l’Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) : Pourquoi je n’aime pas la mort ? le noble prophète (S.W.A),  lui répondit : «  As-tu de la fortune ? Oui, dit-il. As-tu en envoyer une partie avant toi ?, l’interrogea le noble prophète. Non, répondit-il. Et le noble prophète lui dit : C’est pour cette raison que tu n’aimes pas la mort.(1)  C’est, exactement, ce à quoi fait allusion, l’Imam Ali (béni soit-il), dans l’une de ses sentences précieuses et il prévint : «  Que c’est regrettable de ne pas avoir, suffisamment, de provision pour le voyage dans le monde d’au-delà, un long voyage dont la destination est grande ».(2)
  3. L’Imam Sadiq (béni soit-il) dit : «  Pourquoi avons-nous peur de la mort ? » interrogea Abuzar, une personne. Il lui répondit : «  C’est parce que vous avez construit et développé le monde d’ici-bas et ruiné l’autre monde. Il est, donc, naturel que vous ne désirez pas de vous déplacer d’un endroit prospère à un endroit ruiné. (3) Tout comme ces hadiths l’indiquent, la peur de la mort s’explique par le manque d’intérêt pour le monde de l’au-delà et l’attachement au monde d’ici-bas, autrement dit, cette peur s’explique par l’absence des efforts en vue de se faire la provision pour le jour de la résurrection, car il y a ceux qui ont détourné la face de l’autre-monde et se sont attachés au monde d’ici-bas. Pour mieux dire, ils ont ruiné leur au-delà ; et c’est pour cette raison que le spectre de la mort ne cesse de planer sur eux, tout en les terrifiant. L’homme doit plutôt renforcer chez lui cette conviction que la mort constitue le début d’une autre vie dans un autre monde ; une conviction qui le conduit à accomplir ses devoirs religieux et humains, tout en ayant l’espoir en la miséricorde de Dieu. Avec une telle conviction, l’homme n’a, non seulement, peur de la mort ; au contraire il s’y adonnera, car c’est un moyen qui lui permet d’aller à la rencontre de Dieu. A ce propos, le noble prophète de l’Islam, que Dieu le bénisse, lui et les siens, dit : « La mort est le cadeau du croyant». (4) Et l’Emir des croyants, le vénéré Imam Ali (béni soit-il) dit «Je jure par Dieu que Ibn Abu Taleb est aussi familier avec la mort que le nourrisson avec le sein de sa mère». (5) Or, il faut tenir compte de son au-delà pour ne pas craindre la mort, car l’absence d’une croyance en Dieu et en résurrection, et l’absence d’efforts pour se faire une provision nécessaire pour le voyage dans l’autre-monde, constituent les facteurs essentiels de la peur de la mort.

Notes:

1-Cheikh Sadouq, Khisall, traduit par Kamare’i, t. 1, p. 69, Téhéran, première publication, 1998.

2-Tamimi, Amoudi, Abd ul-Wahid, Qorar al-Hakam wa Dorar al-Kalam, p. 144, Bureau de la propaganda islamique, Qom, 1987.

3-Kulayni, Mohammad Ibn Yaqoub, Kafi, chercheur, Ghaffari, Ali Akbar, Akhoundi, Mohammad, t.2, p. 458, Dar al-Kutub al-Islamiyah, Téhéran, 4ème publication, 1407 de l’hégire lunaire.

4-Majlissi, Mohammad Baqer, Bihar al-Anwar, t.70, l’Institut al-Wafa, Beyrouth, 1409 de l’hégire lunaire.

5-Nahj-ul-Balâghah (  La Voie de l’Eloquence), p.54 .

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