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Zaynabe bintou Ali b. Abi Talib (p)

Zaynabe bintou Ali b. Abi Talib (a) (زينب بنت علي بن أبي طالب), appelée aussi Zaynabe al-Kubrâ est la fille de l’Imam Ali (a) et de Fatima Zahra (a) fille du Prophète (pais soit sur Lui et sur sa sainte Famille). Elle est née à Médine la cinquième ou sixième année de l’Hégire.
Zaynab (a) a assisté à la bataille de Karbala avec son frère l’Imam al-Husayn (a). Son rôle déterminant dans l’événement de Karbala a permis de faire connaître la véracité du mouvement et de l’engagement de l’Imam al-Hussein (a). Elle a été emmenée avec le reste des veuves et des orphelins en tant que prisonniers à Koufa puis à Châm, où elle prenait soin des enfants mais aussi mettait en évidence les objectifs de la révolte de l’Imam al-Hussein (a) en dévoilant les agissements des autorités Omeyades.
Ses paroles et ses prêches éloquents ont largement contribué à perpétuer et à faire connaitre Le mouvement de l’Imam al-Hussein (a).
D’après certaines sources historiques, elle serait décédée en l’an 62 de l’Hégire/ 682 apr. J.C et est enterrée dans la ville de Damas en Syrie où on lui a érigé un grand mausolée.
Son Nom et sa filiation:
Zaynab est la fille de l’Imam Ali b. Abi Talib b. Abd al-Muttalib, sa mère est Fatima Zahra (a) fille du Prophète Muhammad (pslf) b. ‘Abd Allah b. Abd al-Muttalib.
Etymologie du Nom :
Zaynab est son nom le plus connu et peut avoir deux sens :
Le premier : Zaynab (زينب) est un mot composé en deux parties « zayn » (زين) et « ab » (أب) qui signifie l’ornement de son père. Le deuxième : Zaynab est un mot simple qui a pour sens le nom d’un arbre ou d’une fleur.
Il est rapporté dans les récits que lorsque, Zaynab est venue au monde, sa mère Fatima (a) l’a emmenée auprès de son père Ali (a) et lui dit :
« Donne un nom à ce nouveau-né ».
Il répondit :
« Il est hors de question que je le fasse avant l’arrivée du Prophète (pslf) – qui était en voyage – « .
Et lorsque le Prophète (pslf) revint, on lui demanda de nommer ce nouveau-né, il répondit :
« Je ne peux pas le faire avant Dieu – Tous Puissant – ».
Alors l’ange Gabriel descendit du ciel et dit :
« Dieu te salue et te dit de nommer cette fille « Zaynab », c’est lui qui lui a choisi ce nom ».
Sa ressemblance avec sa grand-mère Khadija (a) :
Lorsque Zaynab est née, le Prophète (pslf) l’a prise dans ses bras, l’embrassa, puis demanda de lui témoigner du respect et de lui porter de l’attention pour sa ressemblance à sa grand-mère Khadija (a).
Ses surnoms :
Zaynab (a) avait plusieurs surnoms, signe de respect, de considération et de la grandeur de sa personnalité ; parmi ses surnoms on trouve :
‘Aquilat banî Hâshim ‘Alîma Ghayr Mu’alama ‘Ârifa Muwataqa Fâdila Kâmila ‘Abidat Âl Ali Ma’sûma Sughrâ Amînat Allah Nâ’ibat Zahra Nâ’ibat Hussein Sharîkat Shuhadâ Balîigha, Fasîiha
Son pseudonyme (Kunya):
Umm Kulthûm Umm al-Masâ’ib, ou ‘’Mère des douleurs’’, suite aux différents événements tragiques qu’elle a vécus après le décès/martyre du Prophète (pslf). Les douleurs qu’elle a vécues sont les suivantes :
les malheurs qu’a subis sa mère Fatima (a), puis l’assassinat de son père l’Imam Ali (a), l’empoisonnement de son frère l’Imam al-Hasan (a) et plus particulièrement encore la tragédie de Karbala où elle perdit un grand nombre de sa famille et en premier lieu son frère l’Imam al-Hussein (a), puis son autre frère Abou-l-Fadl al-Abbas et deux de ses enfants, ainsi que d’autres proches, où elle passa ensuite elle-même des jours en état de captivité.
Sa naissance et son enfance :
Sayyida Zaynab (a) naquit à Médine le 5 Jumâdâ al-Ûlâ cinquième ou sixième année de l’Hégire.
Elle passa son enfance auprès de son père Ali b. Abi Talib (a), sa mère Fatima Zahra (a) et ses deux frères Hassan(a) et Hussein (a).
Elle montra des aptitudes d’intelligence et de génialité depuis son plus jeune âge. Il est dit qu’une fois elle demanda à son père l’Imam Ali (a) :  » Est-ce que tu nous aimes ? »
Il répondit : « bien-sûr » ! Elle dit : « Il n’est point possible que l’Amour de Dieu et l’amour des enfants se réunissent dans le cœur d’une même personne croyante ; mais s’il se doit d’être, alors l’Amour pour Dieu et la bonté pour les enfants ». Etonné par ses paroles l’Imam Ali (a) lui prodigua plus de tendresse et de bonté bienveillante.
Son Décès :
Zaynab (a) est décédée à Châm (Syrie) le quinze du mois de Rajab 62 H, il est dit aussi qu’elle est décédée en 65 H, et qu’elle a été enterrée dans un jardin appartenant à son mari Abdoullah près de Damas, où se trouve actuellement son mausolée.
Certains historiens prétendent qu’elle est enterrée en Egypte, tandis que d’autres disent qu’elle est morte à Médine et y est enterrée.
Son Mari et ses enfants :
En l’an 17 de l’Hégire, Zaynab (a) s’est mariée avec son cousin ‘Abdoullah b. Ja’far b. Abi Talib, ils eurent cinq enfants ; quatre garçons : Ali, ‘Awn, Abbas et Muhammad, et une fille du nom d’Umm-Kulthûm.
Muhammad et ‘Awn, sont mort au champ de bataille avec l’Imam al-Hussein (a) à Karbala.
Ses caractéristiques, ses qualités et ses vertus :
Son savoir :
Zaynab (a) a pris son savoir et sa connaissance de la maison prophétique dont son grand-père – le Prophète (s) – est la cité du savoir et son père – l’Imam Ali (a) – en est la porte, et sa mère Fatima Zahrâ (a) est la maitresse des Dames de tous les temps. Puis elle passa le reste de sa vie avec ses deux frères l’Imam al-Hassan al-Mujtabâ (a) et l’Imam al-Hussein (a).
On peut relever ceci dans ses sermons et ses paroles à Koufa devant ‘Ubayd Allah b. Zîyâd ou à Châm dans la cour de Yazid b. Muawiya. Ainsi que dans les hadiths rapportés de son père ou de sa mère, sans oublier qu’elle tenait des séances d’apprentissage et de compréhension du Coran pour les femmes pendant la période du califat de son père à Koufa.
Parmi les narrateurs qui ont rapporté ses hadiths on trouve ; Muhammad b. ‘Amr, ‘Atâ’ b. Sâ’ib et Fatima bint al-Hussein (a), ainsi que d’autres.
Son éloquence :
Zaynab bint Ali (a) avait atteint un haut niveau d’éloquence et de volubilité, au point de l’assimiler à l’éloquence de son père Ali b. Abi Taleb (a) et la volubilité de sa mère Fatima Zahra (a) dans son discours « Fadakiya ».
Un de ceux qui ont entendu ses prêches et observé leur influence sur les gens raconte:  » Je jure par Dieu, que j’ai vu les gens pleurer et mettre leurs mains dans leurs bouches… ».

Son adoration:
Il est dit que dans son adoration, elle ressemblait à sa mère Fatima az-Zahrâ (a), elle passait la majorité de ses nuits dans la prière et l’invocation et la lecture du saint Coran, elle ne manquait aucune des prières surérogatoires au point de la surnommée « ‘Abîdat Âlee-Muhammad » , ou l’Adoratrice de la famille de Mohammad (paix soit sur lui et sur sa sainte famille).
Fatima fille de l’Imam al-Hussein (a) dit :
 » Ma tante Zaynab (a) est restée la nuit de Achoura debout invoquant Dieu et demandant son aide et son assistance « .
Il est rapporté aussi que lorsque, l’Imam al-Hussein (a) voulu lui faire ses derniers adieux, il lui dit :
 » Oh, sœur ne m’oublie pas lors de tes prières surérogatoires de nuit « .
Sa vertu et sa pureté :
Pour ce qui est de la vertu de Zaynab (a) et de sa pureté, les références historiques qui parlent de la vie de Zaynab (a) disent : lorsqu’elle voulait sortir pour faire Zîyârat/Visite de la tombe de son grand-père le Prophète (pslf), elle ne sortait qu’accompagnée de ses deux frères Hassan (a) et Hussein (a) et de son père l’Imam Ali (a) qui s’empressait d’éteindre l’ensemble des chandelles illuminant la tombe ; pour éviter d’être aperçu par des étrangers.
Yahya Mâzinî dit :
 » J’étais voisin du commandeur des croyants (a) à Médine pendant longtemps, et près de la maison de sa fille Zaynab (a), je jure par Dieu que je ne l’ai point vu, ni entendu sa voix « .
Sa patience et sa droiture :
Zaynab (a) était un exemple pour tout le monde dans la patience et la droiture, elle avait fait front à différentes tragédies avec une étonnante patience dont beaucoup de gens ne pourront les supporter. Lorsqu’elle est arrivée au chevet du corps de son frère l’Imam al-Hussein (a), dont des conditions difficiles et douloureuses elle mit ses mains sous le corps et le souleva et dit :
 » Oh, Dieu, accepte notre offrande « .
Elle avait surtout le grand rôle de préserver la vie de l’Imam as-Sajjâd (a), en lui sauvant la vie à plusieurs reprises. Une fois, lorsque l’armée de Koufa avait attaqué le camp de l’Imam al-Hussein (a) et Shimr b. Dhi al-Jawshan voulait tuer l’Imam as-Sajãd (a) ; alors Zaynab (a) s’agrippa sur l’Imam et dit :
 » Tu ne le tueras que si tu me tues « .
Une autre fois, dans la Cour d’Ibn Ziyad lorsque l’Imam as-Sajãd (a) lui répondit, tout en colère, il ordonna de l’exécuter. Zaynab (a) s’agrippa sur l’Imam et dit :
 » Ô, Ibn Ziyad ; ne te suffit-il pas ce que tu as fait de notre sang, je jure par Dieu que je ne le quitterai pas, Si toutefois tu es déterminé à le tuer, tues-moi avant lui « .
Zaynab (a) et l’évènement de Karbala :
Le but de la révolution de l’Imam al-Hussein (a) était de réveiller les consciences endormies de la nation musulmane et de défendre les vraies valeurs de l’Islam tels qu’elles ont été révélées au Prophète Muhammad (s), et de se soulever contre l’injustice et le despotisme que représentait Yazid b. Muawiya, même s’il fallait pour cela donner sa vie et la vie des siens.
Zaynab (a) était le témoin oculaire de ce mouvement et son porte-parole et l’émissaire qui fera parvenir ce message au monde entier et dans tous les temps, et si elle n’était pas présente à ce moment, il serait fort possible que le sang des martyrs et la tragédie malheureuse de Karbala soient partis à l’oubliette.
Le jour d’Achoura :
Cheikh al-Mufîd rapporta de l’Imam as-Sajjãd (a) qui dit :  » Dans la veille du jour où mon père – Imam al-Hussein (a) – s’est fait tuer, ma tante Zaynab (a) prenait soin de moi à cause de ma maladie. Mon père est sorti dehors, John le serviteur d’Abû Dhar al-Ghifârî à ses côtés, alors qu’il répétait ces vers poétiques :
«OH, VIE D’ICI-BAS ! SOIT MAUDIT TON ATTACHEMENT, COMBIEN TU AS EU DE JOUR ET DE NUIT, DE COMPAGNONS ET DE CEUX QUI TE DEMANDENT, QUI NE SONT PLUS !
LA VIE NE SE CONTENTE PAS DE SUBSTITUT, MAIS LA DECISION EST AU GLORIEUX – DIEU – ET TOUT VIVANT SUIVRA UN JOUR MON CHEMIN « .
Il répéta ces vers deux ou trois fois, jusqu’à ce que j’y ai compris le sens, alors je me suis retenu en sachant quel malheur va nous tomber dessus. Mais ma tante en raison de sa tendresse en entendant ses paroles elle n’a pas pu se retenir et se précipita vers l’Imam al-Hussein (a) en trainant son voile par terre, arrivée sur place elle dit :
« Malédiction, si seulement la mort venait à moi et m’arrachait la vie, aujourd’hui ma mère Fatima (a) est morte, ainsi que mon père Ali (a) et mon frère Hassan (a), Oh, successeur des précédents et protecteur des restants ».
L’Imam al-Husseinn (a) la regarda et dit :
 » Ma sœur, ne laisse pas Satan t’enlever ton discernement « . Puis avec des yeux larmoyants il cita le proverbe : « si on laissa la Ganga Cata en paix, elle s’endormira ; mettant en évidence l’injustice commise à son égard ».
Zaynab (a) dit :
 » Quel malheur! On te prendra ta vie malgré-toi ? Il n’y a pas plus dur pour mon cœur que de voir ceci « . Puis elle s’évanouit.
L’Imam al-Hussein (a) versa un peu d’eau sur son visage et lui dit :
 » Oh, sœur crains Dieu et exprime tes condoléances comme Il nous l’a appris, et sache que les gens de la terre vont mourir et ceux des cieux ne perdurent, et que toute chose est vouée à disparaitre sauf la face de Dieu qui créa la création avec son Omnipotence, puis Il les ressuscitera et ils reviendront et lui est l’Unique. Mon père est meilleur que moi, ma mère est meilleure que moi, mon frère est meilleur que moi, et j’ai, ainsi que tous les musulmans en Prophète (s) un exemple à suivre ».
Puis il lui donna quelques conseils et il l’a fait asseoir près de moi et s’en alla auprès de ses compagnons.
Le jour d’Achoura, en fin d’après-midi, lorsque Zaynab (a) aperçu les ennemis entourés l’Imam al-Hussein (a) pour le tuer, elle sortit de sa tente vers le champ de bataille, puis s’adressa à ‘Umar b. Sa’d en disant :
 » Oh, Ibn sa’d, Abu ‘Abd Allah (Hussein /a) est en train de se faire tuer et tu ne fais rien « , mais il ne lui répondit pas.
Zaynab (a) s’écria :
 » Oh mon frère, oh mon maître, oh gens de ma demeure, si seulement le ciel était renfermé sur le sol, et que les montagnes s’était tassées sur les plaines  »
Une fois arrivée auprès du corps de son frère Hussein (s), elle mit ses mains au-dessous du corps et le souleva, et dit :
 » Oh, Dieu accepte notre offrande  »
Puis elle fait ses derniers adieux et retourna au camp pour veiller sur l’Imam Sajjãd et les autres rescapés.

A Koufa :
Après le martyre de l’Imam al-Hussein (a), de sa famille et de ses compagnons, les femmes et les enfants furent conduits captifs à Koufa dans un état lamentable.
A leur arrivée, Sayyida Zaynab (a) prononça un discours au gens de Koufa dont Bashir b. Khuzaym Asadî l’a décrit en disant :
J’ai regardé Zaynab bint Ali (a) ce jour-là, je jure par Dieu, je n’ai vu plus éloquent qu’elle, comme si ses paroles sortaient de la bouche d’Amîr al-Mu’minîn (a), elle fit signe aux gens de se taire…
Bachir dit :
J’ai vu les gens embarrassés, en pleur, leurs mains à la bouche, les femmes tapant leurs têtes et jetant de la terre dessus…, on n’a pas vu autant de femmes et d’hommes qui pleuraient que dans ce jour-là.
Voyant l’influence et l’effet qu’a provoqué le discours de Zaynab (a) sur les gens et de peur de déclencher une révolte Ibn Zîyâd s’empressa de faire entrer les captifs dans le palais.
Là aussi, Zaynab (a) a eu son mot à dire lorsqu’elle fut conduite devant ‘Ubayd Allah b. Zîyâd. Ce dernier lui a dit:
 » Gloire à Allah qui vous a délaissés, qui vous a tués et qui a stigmatisé, en le démasquant, votre mensonge « .
Sayyida Zaynab (a) lui a répondu avec beaucoup de force et de vigueur :
 » Gloire à Allah qui nous a honorés par Mohammad (pslf) et qui nous a purifiés totalement. Allah délaisse plutôt le pervers et stigmatise le vicieux « .
Il lui a dit :
 » Comment tu as trouvé ce qu’Allah vous a fait, ô Gens de la Maison (Prophétique) ? « .
Elle lui a répondu :
 » Leur mort était prédestinée. Ils ont donc accouru vers elle, et Allah vous réunira ensemble et vous vous disputerez devant Lui « .
Selon une autre version, elle lui aurait dit :
 » Tu seras confronté à des arguments et des preuves « .
Il s’est emporté contre elle et a failli la frapper, mais Amr b. Hurayth l’a calmé. Sayyida Zaynab(a) lui a alors dit :
 » Le nombre de nos hommes que tu as tués ne te suffit pas ? Tu as tué nos hommes. Tu nous as déracinés. Tu as exposé nos femmes et tu as capturé nos enfants. Si tu le fais pour calmer ton courroux contre nous, tu devrais maintenant être calmé « .
En route pour Cham :
‘Ubayd Allah b. Zîyâd écrivit à Yazid b. Muawiya à Châm – Syrie – lui apprenant le massacre de l’Imam al- Hussein (a) et l’arrivée des captifs et les têtes des martyrs à Koufa. Yazid lui répondit, de les lui envoyer le plus tôt possible.
Sans tarder ‘Ubayd Allah b. Zîyâd envoya deux caravanes ; l’une emportant les têtes des martyrs, sous le commandement de Zajr b. Qays, l’autre emmenant les captifs et prisonniers sous le commandement de Makhfar b. Tha’laba et Shimr b. Dhi al-Jawshan.
Muawiya b. Abi Sufyan avait bien fait encrer l’autorité Omeyyades dans le territoire de Châm, ce qui a permis à son fils Yazid après lui de mener une compagne de duperie et de mensonge, profitant de l’ignorance des gens pour leur faire croire à la légitimité de leur autorité.
Sahl b. Sa’d Sa’idî raconte l’état de joies et de bonheurs que manifestaient les gens en apprenant la nouvelle de la mort de l’Imam al- Hussein (a) et l’arrivée des captifs, ce dernier dit :
« Je suis sorti en voyage en direction d’Al Quds, arrivé à Cham je passais par une ville avec plein de rivières beaucoup d’arbres, les gens, tous contents avaient accroché des stores et des rideaux et des femmes qui jouaient au tambour… »
Mais, ceci ne perdura pas, avec l’arrivée de la caravane des captifs et leur entrée dans la ville, et après avoir entendu les sermons de l’Imam as-Sajjâd (a) de Zaynab (a), qui avaient dévoilé la vérité sur les Omeyades, et mis au grand jour l’énorme crime perpétrait sur la famille du Prophète (pslf). Ce qui avait fait détourner l’opinion publique en faveur d’Ahl al-Bayt (a).
Dans le palais de Yazid :
Yazid b. Muawiya organisa une assise où il invita ses proches, les grandes personnalités de sa cour, ainsi que les chefs et commandants d’armée. Puis demanda d’apporter les têtes coupées des martyrs et de faire entrer les prisonniers.
Fière de son triomphe et de son succès, il mit la tête de l’Imam al- Hussein (a) – qui était posée dans une bassine – à côté de lui, et commença à frapper les saintes lèvres d’un bâton qu’il portait dans sa main, faisant apparaitre son abjuration et son animosité envers le Prophète (pslf) et le message divin ; lorsqu’il récita les vers d’Ibn Ziba’ra le païen.
A ce même moment Zaynab (a) se leva en face de Yazid et mit fin à son euphorie et l’a remis à sa place, en prenant la parole dans son fameux et connu prêche dans la cour de Yazid; où elle enleva le voile sur la vérité du mouvement de l’Imam al- Hussein (a) et la fausseté des actes de Yazid, paroles qui n’ont pas laissé les personnes présentes indifférentes, au point où Yazid s’est vu contraint de décliner toute responsabilité sur ce qui s’était passé et de désavouer le crime d’Ibn Ziyad.
A la fin de l’assise, Yazid ordonna de loger les prisonniers à côté de sa demeure, où des femmes d’Al Abi Sufyan venaient leurs rendre visite et prenaient part aux cérémonies de deuil sur l’Imam al- Hussein (a) et les autres martyrs.
Enfin et après trois jours, Yazid donna l’ordre de remettre les prisonniers en liberté et de les renvoyer à Médine.

Source :http://fr.al-shia.org

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