Au nom de Dieu Le Clément, Le Miséricordieux..
Mes chers frères et sœurs, La dévotion et la ferveur religieuses ne se mesurent pas dans la quantité, ni le comment les rites et rituels sont exécutés par les gens, et classés dans le cadre de la relation de culte et de la communication quotidienne entre la créature et le Créateur..
Mais se mesurent au niveau de l’impact et de l’influence dans la pratique et les faits, sur la société et sur la vie.
Nombreux sont les slogans que nous brandissons, les événements que nous célébrons, les discours que nous prononçons, les chants que nous psalmodions et rares sont les quelques résultats que nous produisons et fruits que nous récoltons.
Mes chers frères et sœurs, L’indicateur de la piété et de la foi vraie et profonde se concrétise et se manifeste dans le comportement et le traitement, la sincérité et la loyauté, l’honnêteté et le dévouement, le sacrifice et l’altruisme, la compassion et la charité, la régularité et la bonne gouvernance, dans l’ordre et la propreté, la décence, la courtoisie et le respect.
La réelle affiliation à Dieu, à ses prophètes et à ses messages, brille sur le théâtre de la vie sûre et sécurisée, dans la justice sociale ; nous la voyons comme une société dans laquelle le taux de criminalité s’amenuise et devient de plus en plus faible, une société où la misère, la mendicité et les errances dans les rues cessent d’exister ; nous la voyons comme un État dans lequel les populations qui le composent vivent dans la décence une vie où les droits et les devoirs sont parfaitement équilibrés, un État où l’humanisme est le centre de gravité en même temps le mot qui fédère les gens malgré leur diversité, leur pluralité, différence ou distinction.
Mes chers frères et sœurs, Depuis des siècles nous accomplissons des rites ou ce que nous considérons comme rites, rituels ou cérémonies, depuis des siècles nous nous acquittons des devoirs et obligations religieuses, quotidiennes ou saisonnières, depuis des siècles nous pleurons à l’occasion des cérémonies de deuil et nous réjouissons lors des cérémonies de naissance, depuis des siècles nous faisons l’écho des poèmes de louange et de satire, mais depuis des siècles, nous vivons dans le cercle vicieux du sous-développement, dans l’obscurité de l’ignorance, dans le labyrinthe du chaos, dans la spirale de l’intolérance, dans le cycle de la pauvreté, de la misère et du besoin.
La valeur de l’homme réside dans son offre à l’humanité, la véracité de la religiosité est dans le reflet de la portée, et tout ce qui ne l’est pas n’est qu’illusion..
Mes chers frères et sœurs, Parlez-moi de l’éthique ou la conduite d’un tel, de sa piété, de son œuvre et de ce qu’il a produit et laissez-moi son caractère, sa taille ou la couleur de ses yeux, laissez-moi les signes de la prosternation sur son front, l’abaissement des épaules, le flétrissement des paupières, le murmure des mots sur ses lèvres..
Parlez-moi des successeurs de Dieu sur la terre, des faiseurs de joie, des messagers de la paix, des bons sa ma ri tains, de ceux qui nourrissent les affamés et ceux qui enseignent les ignorants, des garants des orphelins, des bienfaiteurs, des protecteurs de la vérité et de la beauté, des promoteurs de l’espoir et des défenseurs de la vie.
Parlez-moi de ceux qui s’enjoignent mutuellement la vérité, la justice, l’endurance ou la patience, la bonté, et laissez-moi ceux qui, quand tu les vois, leurs corps t’émerveillent.
Cheikh Mohamad Kanso