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Pourquoi Al-Hussein (p) s’est-il soulevé ?

Préparé par Cheikh Mohamad Kanso

Au Nom de Dieu le Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Que la paix soit sur le plus noble des Prophètes et des Messagers, le Bien-aimé de Dieu, Abû-l-Qasem, Mohammed ! Que Dieu prie sur toi, ô Messager de Dieu et sur les membres bons et purs de ta famille depuis maintenant jusqu’au Jour du jugement !

Que Dieu prie sur toi, ô mon maitre, ô mon souverain, ô Abâ Abdallah ! Que Dieu prie sur toi, ô fils du Messager de Dieu.

Que Dieu prie sur toi et sur ceux qui sont tombés martyrs avec toi.

Comme nous aimerions être avec vous, mon Maître, pour gagner une victoire grandiose !

Chers frères et sœurs

Karbala est le nom de l’endroit où le petit-fils du Prophète Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens, est tombé martyr au milieu de ses fidèles compagnons, victimes de la soldatesque du calife usurpateur Yazîd fils de Mo‘âwiya, qui emmenèrent ensuite les femmes et les enfants de la famille du Prophète en captivité.

« Achoura » désigne le dixième jour du mois islamique de Moharram au cours duquel ce martyre eut lieu, et au cours duquel il est toujours commémoré avec la plus grande ferveur.
Karbala et ‘Achoura’ sont le cœur palpitant des fidèles de la Famille du Prophète, que la Paix soit avec eux, cœur palpitant qui n’a cessé, au cours des siècles, de maintenir en vie l’esprit de justice et de vérité et continuera de le faire jusqu’au Jour dernier.

« Achoura », l’événement historique crucial, cette tragédie est l’aboutissement du soulèvement de l’Imam al-Hussayn, qui avait pour but de donner un coup d’arrêt à la légalisation et à la généralisation de la déviation du Message de l’Islam par les Omayyades, et notamment par Yazid qui avait placé son pouvoir personnel et ses vices au-dessus de tous les tabous islamiques, et dont les soldats n’ont pas hésité, sur ses ordres, à sévir contre la ville du Prophète, Médine, en s’y livrant à un génocide barbare et à des viols collectifs, avant de marcher sur la Mecque, pour y détruire et incendier la Maison de Dieu, la Sainte Ka’ba.

Dans une lettre adressée à son frère Muhammad Ibn al-Hanafiyyah ainsi que dans d’autres occasions, al-Hussein (p) évoque les raisons de son départ de Médine, de son refus du pouvoir de Yazid, et de sa révolution contre lui.

Il y explique le sens de son mouvement et les fondements de sa confrontation avec le nouveau régime Omayyade. Ci-après l’essentiel de cette lettre :

« Je ne me suis pas soulevé de gaieté de cœur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion ni injustement.

Je me suis soulevé pour réformer la nation de mon grand-père, le Messager de Dieu, pour commander le bien et interdire le mal, et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père … »

Préserver le Message de l’Islam et la Tradition du Prophète, tels sont les deux mots-clé de la Révolution d’al-Hussein (p).

Aucun élément d’ordre personnel n’entra jamais dans ses motivations.

Quant à son refus absolu du pouvoir de Yazid, il l’a expliqué clairement : « Yazid est un libertin qui ne cache pas son libertin alcoolique et un assassin de l’âme interdite… Quelqu’un comme moi ne saurait prêter serment d’allégeance à qui comme lui … »

Le Gardien du Message ne peut aucunement confier celui-ci à son transgresseur. Rien de plus légitime.

Chers frères et sœurs

De l’étude de la situation politique, économique et sociale de l’époque qu’avait vécue al-Hussein (p), il ressort que ce qui prévalait durant cette période du règne des Ommayyades, c’était:

1- Le despotisme et le népotisme du Pouvoir. En effet, une classe politique privilégiée, un parti tribal despotique a monopolisé le pouvoir tout au long de cette période. Il s’agit du parti Omayyade qui s’est réservé le pouvoir et l’administration s’est accaparé des biens de l’État, en privant de la nation. L’État est devenu la chasse gardée des Omayyades, et leur propriété privée.

2- Les assassinats (d’opposants), la terreur et le sang.

3- La dilapidation des biens de la nation et de la naissance d’une classe de riches dans une société où prévalaient la pauvreté et le besoin. En outre, beaucoup de ceux qui occupaient des postes de responsabilité et des postes-clé étaient incompétents.

4- La déviation dans la conduite : la déviation se développait dans la vie publique et les manifestations de la corruption sociale commençaient à se généraliser dans la conduite des individus et des groupes.

5- L’absence de la loi, et la primauté du tempérament et de l’intérêt personnels des gouverneurs dans la conduite des affaires de la nation.

6- La naissance d’une classe d’inventeurs et de falsificateurs de Hadiths, et de déformateurs de la tradition du Prophète que d’écoles théologiques, telles que « Al-Jabariyyah » et « Al-Murji’ah », dans le but de justifier et de légitimer la conduite politique déviationniste du Pouvoir.

Une lecture minutieuse de cette histoire convaincra tout observateur averti que la Révolution d’al- Hussein était une nécessité islamique historique, et que les mobiles et les causes de cette Révolution ont été engendrés par les conditions très détériorées dans lesquelles vivaient les Musulmans et la nation.

« On pourrait résumer la révolution de l’Imam Hussein (p) ainsi: l’accomplissement d’un devoir grandiose (le retour de l’Islam et de la société islamique sur la ligne juste ou la révolution contre la déviation dangereuse) par le moyen de les ordonnances du bien et de l’interdiction du blâmable. Même ! Elle est la concrétisation grandiose de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du blâmable, le résultat pouvant être l’instauration d’un gouvernement islamique ou le martyre. Et l’Imam Hussein (p) était prêt pour les deux résultats.»

Chers frères et sœurs

ll n’y a pas de doute que l’Imam Hussein (p) a connu une défaite sur le plan militaire contre Yazid mais en vérité, c’est lui qui est sorti victorieux.

Son échec était apparent, mais sa victoire réelle.

Le Maître des martyrs a été tué, mais sa doctrine, son école sont restées éternelles.

Même ! Sa mort a redonné vie à l’Islam.

Chers bien-aimés

«L’expression «Tous les jours ‘Ashûrâ’! Toutes les terres Karbala!  » est un mot d’ordre lourd de sens, même si souvent on le comprend mal. Certains croient que cela veut dire qu’il faut pleurer tous les jours. Mais cela signifie autre chose.

Karbalâ’ n’est pas limitée à une terre particulière ni à des gens précis.

La tragédie Karbalâ’ n’est pas le fait exclusif de quelque soixante-douze personnes, n’est pas réservée à une petite contrée géographique précise, mais  concerne l’ensemble des contrées. Tous les pays doivent jouer ce rôle et tous les jours, nos peuples doivent se préoccuper de s’opposer à l’injustice et au despotisme ».

Que la paix soit sur toi, ô Abâ Abdillâh, ainsi que sur les âmes qui demeurent en ton seuil. Sur toi, de ma part, le salut d’Allah pour toujours tant que j’existe et que durent la nuit et le jour.
Que la paix soit sur al-Hussein, sur Ali fil
s d’al-Hussein, sur les enfants d’al-Hussein et sur les compagnons d’al-Hussein.

 

 

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