Au Nom de Dieu le Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Que la paix soit sur le plus noble des Prophètes et des Messagers, le Bien-aimé de Dieu, Abû-l-Qasem, Mohammed !
Que Dieu prie sur toi, ô Messager de Dieu et sur les membres bons et purs de ta famille depuis maintenant jusqu’au Jour du jugement !
Que Dieu prie sur toi ô, mon maitre, ô mon souverain, ô Abâ Abdallah ! Que Dieu prie sur toi, ô fils du Messager de Dieu.
Que Dieu prie sur toi et sur ceux qui sont tombés martyrs avec toi.
Comme nous aimerions être avec vous, mon Maître, pour gagner une victoire grandiose !
Chers frères et sœurs
L’Islam a donné une grande importance à la question morale. Le Noble Coran évoque beaucoup d’instances en relation avec cette question. Il a signalé parmi elles deux instances qui prennent le devant de la scène lorsque l’homme se trouve aux prises avec les difficultés et les défis. La première est la patience et la seconde est la frayeur.
Pour ce qui est de la patience, elle traduit l’équilibre et la conséquence lorsque l’homme se trouve en confrontation avec les questions de la vie avec tous ces problèmes, douleurs et peines.
Quant à la frayeur, elle représente le recul de l’homme devant le problème, lorsqu’il se trouve dans l’incapacité de faire face aux problèmes fondamentaux de sa vie.
Chers Croyants
En effet, la patience est l’une des qualités encouragées et soutenues par l’Islam qui en a fait le meilleur don accordé à un homme.
Dans ce sens, le Prophète (pslf) a dit : « Celui qui persévère Allah lui donne la patience. Et aucun homme n’a reçu de meilleur et de plus large don que la patience. »
Et il a dit (pslf) dans un autre hadith : Sache que la victoire accompagne l’endurance, que le soulagement arrive après l’affliction comme la facilité après la difficulté. »
On trouve dans notre patrimoine un Hadîth de l’Imâm ‘Alî (p) qui dit : « La patience est, par rapport à la foi, comme la tête par rapport au corps. Comme un corps ne sert à rien sans tête, la foi ne sert à rien sans la patience « .
Un autre hadîth de l’Imâm ‘Alî (p) dit : « Celui que la patience ne sauve pas, sera anéanti par la frayeur « .
La frayeur est donc une chose négative avec laquelle l’homme recule devant les situations difficiles qu’il rencontre dans sa vie.
C’est ainsi que la patience fait signe de la solide volonté, de la grandeur de l’homme et de sa dignité. Le musulman qui s’arme de la patience fait ainsi face à l’affolement et au désespoir.
À rappeler également qu’Allah met toujours les gens à l’épreuve. C’est pour cela que le croyant est nécessairement exposé à des preuves pour que sa foi soit pure et idéale.
À cet égard, le Coran dit : « Est-ce que les gens pensent qu’on les laissera dire : « Nous croyons !» sans les éprouver ? Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux ; [Ainsi] Allah connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent » ( l’Araignée : V2-3 »).
Par ailleurs, Allah dit : « Comptez-vous entrer au Paradis sans qu’Allah ne distingue parmi vous ceux qui luttent et qui sont endurants ?» « La famille d’Imran: V142 ».
Chers fidèles
Dieu dit : « Nous avons certes créé l’homme pour une vie de lutte ».
Dieu a créé la vie ainsi ; pleine d’adversité. L’homme, depuis sa naissance, y est constamment exposé à un malheur qui s’abat sur lui, à la disparition d’un bienfait, à une mort qui le touche ou touche l’un des ses proches…
On demanda à Limam ‘Ali ibn Abi Talib (p) : « Décris-nous ce bas-monde ! ». Il dit :
« Que voulez-vous que je vous décrive ! C’est une demeure dont le début est fait de pleurs, dont le milieu est souffrance et dont la fin est la mort ».
Le croyant doit donc s’armer de patience, car la patience est une obligation religieuse. La patience constitue la moitié de la foi. Le Coran l’a mentionnée à plus de quatre-vingt endroits. En effet, Dieu l’a commandé : « Ô les croyants ! Cherchez secours dans l’endurance et la prière ».
Chers frères et sœurs
Il y a trois sortes de patience :
-Patienter dans l’obéissance à Allâh
-Patienter face aux péchés
-Patienter sur les épreuves et malheurs
La patience dans l’obéissance à Allâh
L’âme veut la fainéantise et le repos, donc on doit la faire patienter dans l’obéissance à Allâh, la prière, le jeûne, le combat dans le sentier d’Allâh même si elle n’aime pas ces ordres, on l’a fait patienter et on l’a retenu dans l’obéissance à Allâh.
La patience face aux péchés
L’âme veut les interdits, les passions, les désirs, certes elle penche vers ceci et tend à cela.
Donc on doit l’attacher et la retenir de commettre des interdits, et cela nécessite de la patience.
Et ce n’est pas facile d’empêcher l’âme de tomber dans les passions interdits, et celui qui n’a point de patience, son âme l’emporte sur lui et s’incline vers ce qui est interdit.
La patience sur Les épreuves et malheurs
Les épreuves et malheurs qui atteignent l’homme comme la mort d’un proche, la perte de biens, ou une maladie, il lui est obligatoire de patienter sur le destin et le décret d’Allâh.
On ne doit pas s’impatienter ou s’énerver, au contraire on retient notre langue de la lamentation et de la colère et on retient l’âme de l’impatience et on retient les membres du corps de se frapper les joues, se déchirer les habits, ceci est la patience sur les malheurs.
Chers bien-aimés :
Achoura est une école de patience dans l’obéissance, la calamité et la désobéissance. L’imam Hussein, sa famille et ses compagnons ont été patients dans l’obéissance à Dieu jusqu’au dernier souffle de leur vie et sont tombés en martyrs pour l’amour de Dieu.
Zainab, que la paix soit sur elle, a été patiente face à tous les malheurs qui lui sont arrivés, et elle n’a pas cédé devant les oppresseurs.
Au contraire, elle considérait que tout ce qui s’était passé à Karbala était une offrande et un sacrifice dans la voie de Dieu et un soutien à la vérité.
En conséquence, nous apprenons d’Achoura comment être patient face à toutes les épreuves, difficultés et défis, comment prouver notre obéissance à Dieu et comment éviter de tomber dans les péchés et les mauvaises actions.
Que la paix soit sur toi, ô Abâ Abdillâh, ainsi que sur les âmes qui demeurent en ton seuil. Sur toi, de ma part, le salut d’Allah pour toujours tant que j’existe et que durent la nuit et le jour.
Que la paix soit sur al-Hussein, sur Ali fils d’al-Hussein, sur les enfants d’al-Hussein et sur les compagnons d’al-Hussein.