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Le préjudice

Cheikh Mohamad Kanso

Au nom de Dieu Le Clément Le Miséricordieux

Dieu Le Très Haut nous dit dans Le Livre Sublime, Verset 50, sourate Le récit : « Mais s’ils ne te répondent pas, sache alors que c’est seulement leurs passions qu’ils suivent. Et qui est plus égaré que celui qui suit sa passion sans une guidée de Dieu? Dieu vraiment, ne guide pas les gens injustes. « 

Chers frères et sœurs, nous sommes dans l’atmosphère ou l’environnement du mois de Dieu ; nous sommes dans les jours et les nuits bénis et nous suscitons à une adoration bénie dans la pratique du jeûne que Dieu a prescrit à ses serviteurs et esclaves.

Le jeûne comme nous l’avons dit auparavant, s’il est bien appliqué conduit à la piété, éduque l’âme et le tient loin des interdits.

Aujourd’hui nous avons dans l’école de la pratique du jeûne à apprendre, comprendre et distinguer avec clarté ce que nous devons faire et ce que nous ne devons pas faire.

Le verset s’adresse au prophète (pslf) en lui disant s’ils ne répondent pas à ton invitation malgré les efforts, les voies et moyens employés, malgré les preuves de guidage que tu leur as montrées, si la lumière de la foi ne pénètre pas dans leurs cœurs, saches alors que c’est seulement leurs passions qu’ils suivent.

Et le pire de tout, c’est qu’ils le font quels que soient les moyens et quel que soit le résultat que cela peut produire, quel que soient les conséquences, même si c’est une entrée assurée pour l’enfer.

C’est dire que leur faculté de raisonnement est complètement en état d’arrêt et leur conscience et leur volonté en état de mort ; ils sont devenus totalement dépendant de leurs instincts et passions, et rien d’autre ne les importent ; ils sont devenus de véritables bêtes.

Quelle différence y a-t-il, chers frères et sœurs, entre le croyant et le mécréant ou le croyant et le pervers ?

Tous les deux sont dotés de raison mais la différence est que le croyant a libéré sa raison des passions et réfléchi de façon positive tandis que le mécréant ou le pervers a emprisonné sa raison dans ses passions.

Et comme le dit le verset : Et qui est plus égaré que celui qui suit sa passion sans une guidée de Dieu?

Et c’est quoi une guidée de Dieu ? C’est la religion, c’est le message divin, c’est le Coran, c’est la lumière de la foi. Et ces gens-là n’en ont aucun ; c’est comme s’ils étaient plongés dans une obscurité profonde et totale.

Et le verset finit par « Dieu vraiment, ne guide pas les gens injustes. » «  ; en effet ce sont eux qui ont choisi leur voie et Dieu les laisse assumer leur choix, après leur avoir montré le chemin sous diverses formes.

Chers frères et sœurs, suivre ses passions peut être de plusieurs façons comme l’incitation au mal, l’argent illicite, la nourriture illicite, le pouvoir illicite, mais parfois le tort ou le préjudice est aussi considéré comme suivre ses passions.

Nous sommes dans le mois de la miséricorde et n’est-ce pas un préjudice de suivre ses passions ?

Pourquoi le verset conclut-il par « Dieu vraiment, ne guide pas les gens injustes. » ?

Parce que ceux-là causent deux fois du tort car le suivi de leurs passions cause du tort aux autres.

Celui qui s’empare des biens des autres ne leur cause-t-il pas du tort ?

Celui qui prive quelqu’un de ses droits ne lui cause-t-il pas du tort ?

Et en même temps qu’il fait du tort aux autres, il se fait tort lui-même car le résultat de ses actions est le châtiment terrible du Seigneur Tout Puissant.

Le tort ou préjudice est une question très large et peut se décliner sous plusieurs formes. Nous pouvons tout de même scinder la question en deux : le tort causé aux autres et le tort causé aux proches. Tous les deux constituent des péchés sans aucun doute.

Méditons un peu sur le tort causé aux proches qui est plus difficile et plus amer particulièrement au sein de la famille ; malheureusement, c’est ce qui existe dans les foyers des musulmans.

Le Prophète (pslf) dans son Prône sur le Mois béni de Ramadan nous a recommandé de nous enquérir de nos proches, d’être doux et tendre envers eux, de respecter nos aînés et personnes âgées. Et tout ceci est un signe qui nous montre que ce mois est un mois de miséricorde, de pardon et de bénédiction et que nous devons faire attention aux droits des proches et de ne pas leur porter préjudice, quelle que soit sa nature.

Aujourd’hui nous constatons malheureusement un fils qui porte préjudice à son père ou à sa mère ou à son frère ou sa sœur, bref au sein de la famille, les membres se causent du tort les uns aux autres.

Ce préjudice est une des formes du suivi des passions et le suivi des passions conduit tout droit en enfers.

Chers frères et sœurs, chers jeûneurs qui s’efforcent de se rapprocher de Dieu par la prière, les invocations et la lecture du Coran ; faisons attention et ne croyons pas que notre jeûne ou notre prière ou toutes nos bonnes actions nous libèrent des supplices si nous continuons à causer du tort ou à porter préjudice aux autres.

Restituons à chacun ses droits et ne nous approprions pas des biens des autres si nous voulons que notre jeûne soit accepté et si nous voulons bénéficier du pardon et de la miséricorde ; si nous voulons que notre jeûne soit élevé au rang du jeûne des pieux, et que nos invocations soient exaucées, résolvons les problèmes entre nous d’une façon pratique.

Comment est-ce possible, au même moment, de réunir préjudice portée aux autres et foi ou dévotion ?

Peut-on prier, lire le Coran et même pleurer dans la lecture, prier la nuit et en même temps être injuste à l’égard des autres ou abuser de son pouvoir, traiter sa femme, ses parents ou ses enfants avec violence ?

NON ! Ces actions ne sont pas compatibles !

Si le Livre de Dieu qui nous parle ne fait pas des effets malgré qu’il nous a bien montré les limites à ne pas franchir, alors cela constitue un grand problème.

Chers frères et sœurs, profitons  de ces jours bénis ! Et si nous voulons bénéficier de la miséricorde et du pardon de Dieu, pardonnons aux autres et soyons miséricordieux envers eux et réconcilions-nous avec nos proches.

Ne faisons pas de notre jeûne seulement faim et soif et faisons
de telle sorte qu’il nous conduit à la piété !

Et rappelons-nous toujours que le tort ou le préjudice conduit à un châtiment terrible. Dieu nous dit dans la sourate Le Pardonneur, verset 50 : « au jour où leur excuse ne sera pas utile aux injustes, tandis qu’il y aura pour eux la malédiction et la pire demeure. »

Que Dieu illumine nos cœurs afin que notre jeûne soit accepté, afin que nous nous rapprochions de nos proches et que nous ne soyons pas parmi ceux dont parle ce verset que nous venons de citer.

Was salamou aleikoum wa rahmatoul Lahi wa barakatouh.

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